Leur amitié s’est rapidement transformée en amour. S’il a vécu une jolie romance avec Marilyn Monroe, jamais Yves Montand n’a pensé à quitter sa femme, Simone Signoret, pour l’icône hollywoodienne. Très éprise de son bellâtre italien, l’actrice, qui aurait dû fêter son anniversaire ce vendredi 25 mars, lui a de son côté pardonné ses incartades. Plus encore, elle les a comprises.
Il y a des histoires d’amour qui sont faites pour durer. C’est sans aucun doute le cas de celle de Simone Signoret et d’Yves Montand qui, malgré les épreuves auxquelles ils ont été confrontés, se sont aimés jusqu’à leur dernier souffle. Pourtant, l’actrice, qui célèbre son anniversaire ce vendredi 25 mars, n’a pas été épargnée du temps de son union avec le célèbre chanteur. Mais amoureuse, elle lui pardonnera. Plus encore, elle pardonnera à « sa copine« , Marilyn Monroe, sa liaison avec son époux.
Au début des années 1960, la sculpturale blonde se prépare pour son prochain rôle dans Le Milliardaire. Lors d’un dîner mondain, on la place à côté d’Yves Montand, alors marié à Simone Signoret depuis neuf ans. L’actrice, bien que déjà prise (elle est mariée au dramaturge Arthur Miller), sent son cœur s’envoler à la vue de ce French Lover à la fougue italienne. Ni une ni deux, elle supplie les producteurs du film de l’engager. Or, ce que Marilyn veut, Marilyn l’obtient.
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Entre Marilyn Monroe et Simone Signoret, une « merveilleuse complicité » s’installe
Quelques semaines plus tard, Yves Montand et Simone Signoret s’installent à Los Angeles, et plus précisément au Beverly Hills Hotel, où ils sont logés dans des bungalows mitoyens à ceux de Marilyn et Arthur Miller. Très vite, les deux couples deviennent inséparables. Mais cette « merveilleuse complicité« , comme la décrivait Simone Signoret, va être bouleversée par son départ. Appelée en France pour tourner un nouveau film, la grand-mère de Benjamin Castaldi va bientôt connaître les affres du désespoir.
Car à son tour, Miller quitte le navire et s’envole pour l’Irlande. Une décision qui surprend Yves Montand qui fait part de son désarroi à son amie Doris Vidor : « Comme s’il ne savait pas qu’elle est prête à se jeter dans mes bras ». Doris Vidor lui répond alors : « Qui vous dit qu’Arthur n’a pas fait exprès de s’en aller ? Il est peut-être las du fardeau qu’on lui fait porter, et trop heureux de s’en décharger aux pieds d’un autre ». L’inévitable arrive alors. Loin de leurs conjoints respectifs, les deux icônes oublient leur solitude dans les bras l’un de l’autre.
Marilyn Monroe, enceinte d’Yves Montand ?
« Nous l’avons fait ! » confie à l’époque Marilyn, sur un petit nuage, à Lena Pepitone, son amie. Yves Montand, lui aussi, est sous le charme. « Il émanait d’elle une lumière à laquelle on ne pouvait résister. Si tu crois en Dieu, tu peux dire que c’est Dieu seul qui produit cette lumière que ne maîtrise pas celle qu’elle habite« , expliquait-il au sujet de l’actrice. Pourtant, à aucun instant, il ne pense à quitter Simone pour s’installer avec la belle Américaine, et ce, alors même qu’elle déclare, à qui veut bien l’entendre, être enceinte de lui.
« J’étais infiniment touché. Touché parce que c’était beau, et touché parce que c’était impossible. Pas une seconde je n’ai envisagé de rompre avec ma femme, pas une seconde, confiera plus tard Yves Montand dans ses mémoires, mais si elle avait, elle [Simone], claqué la porte, j’aurais probablement refait ma vie avec Marilyn. Ou essayé. C’était le sens de la pente. Ça n’aurait peut-être duré que deux ou trois ans. Je n’avais pas trop d’illusions. N’empêche, ces deux ou trois ans, quelles années ! » Mais l’histoire en décidera autrement…
Simone Signoret pardonne les incartades de son époux
Alors que les deux amants s’affichent bras dessus, bras dessous dans les rues d’Hollywood, Simone Signoret, qui apprend la nouvelle dans la presse, se morfond. Mais le bellâtre revient à la raison : « C’est bien simple, je ne peux pas vivre sans Simone. C’est une femme exceptionnelle« . C’est penaud qu’il retrouvera l’irrésistible française dans leur maison d’Autheuil-Anthouillet, dans l’Eure. Simone Signoret l’accueillera, dit-on, d’un « eh bien » laconique. Malgré sa souffrance, elle pardonnera à son époux… mais également à sa maîtresse.
« Je ne peux pas me permettre de juger ce qui a pu se passer entre un homme, mon mari et une femme, ma copine, qui travaillaient ensemble, vivaient sous le même toit et par conséquent partageaient leur solitude, leurs angoisses et leurs souvenirs d’enfants pauvres« , confiait-elle à l’époque. Plus encore, la grand-mère de Benjamin Castaldi, qui s’amusait volontiers d’être « la cocue la plus célèbre du monde« , regrettera que sa rivale, disparue deux ans après sa love affair, n’ait « jamais su combien je ne l’ai jamais détestée, et comme j’avais bien compris cette histoire qui ne regardait que nous quatre ».
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