Roselyne Bachelot sur Pierre Palmade : “On savait qu’il n’était pas fiable”

Ce jeudi 23 février, une partie de l’émission 22h Max Maxime Switek a été consacrée à l’affaire Pierre Palmade. Sur le plateau, l’ancienne ministre Roselyne Bachelot révèle que « dans la profession » tout le monde savait que l’humoriste « n’était pas quelqu’un de fiable ».

Les langues se délient. Deux semaines après le terrible accident de la route provoqué par Pierre Palmade, testé positif à la cocaïne, ses proches et connaissent évoquent ses addictions. Sur le plateau de 22h Max sur BFMTV, ce jeudi 23 février, Roselyne Bachelot préfère parler de « protection » plutôt que de « silence » autour de l’humoriste de 54 ans et ses excès. « On en parlait dans la profession, explique l’ancienne ministre de la Culture. On savait que Pierre Palmade n’était pas quelqu’un de fiable« .

Ayant eu « l’occasion de le croiser dans quelques émissions », l’éditorialiste se souvient : « On savait qu’il pouvait être bien ou pas bien. S’il venait, c’est qu’il était bien et s’il ne venait pas, c’est qu’il n’était pas bien« . Elle rappelle alors : « Pour ceux qui connaissent ce genre de maladie, parce que c’est une maladie, on sait très bien que ça se termine mal. Quand on est en état d’addiction, on a des rémissions et on est malade toute sa vie (…). On a la même chose avec la maladie alcoolique ».

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Les interrogations de Roselyne Bachelot sur l’état de Pierre Palmade

Roselyne Bachelot s’est ensuite interrogée sur l’état de Pierre Palmade. Quand Patrick Adler, un proche de l’humoriste, assure qu’il passe ses journées à penser aux victimes, elle l’interrompt : « Vous ne pensez pas qu’il pense surtout à lui ? » Avant de poursuivre : « Il y a quelqu’un, un compagnon de travail de Pierre, qui m’a dit : ‘Il s’aime trop’. Est-ce qu’il s’aime ou est-ce qu’il se déteste ?«  Surpris par cette remarque, son interlocuteur glisse : « Je suis peut-être un peu plus compassionnel ». « Non mais justement, je demande à vous qui l’avez connu de plus longue date que moi, est-ce qu’il s’aime ou est-ce qu’il se déteste ?«  a tenté de comprendre l’ancienne ministre.

« Oui oui parce qu’il est dans l’ego, mais il a quand même conscience que, dans ce rapport au miroir, il n’existe que par les autres. Donc je pense qu’il voit les autres aussi », a alors répondu Patrick Adler. Proche de l’acteur, il déplore alors : « On lui a dit qu’il allait trop loin. On lui a dit souvent qu’il arrête. Je pense ne pas avoir été le seul à le lui dire ». Mais Pierre Palmade évoluant « dans un milieu où tout le monde s’accordait ‘sur ce genre de pratiques » est « passé à travers les gouttes, à chaque fois« . Jusqu’au vendredi 10 février 2023.

Crédits photos : Capture d’écran BFM TV

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Dans le magazine ELLE en 2009, François Cluzet a raconté son alcoolisme qu’il a vaincu après une cure de désintoxication : « On fait un métier très mondain. Où que vous alliez, on vous propose un verre. Dans certains festivals, dès dix heures du matin, un plateau avec des flûtes de champagne surgit. Sur un tournage, il y a toujours quelque chose à fêter. Il y a le pot de la déco, le pot du départ, le pot de la fin de journée… » Par la suite, « j’ai fait une cure de désintoxication dans une clinique. » Depuis, cette mauvaise période fait partie du passé.

Ce vendredi 10 février, Pierre Palmade a été victime d’un accident de la route, à proximité de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne), aux abords de la forêt de Fontainebleau. L’enquête et les analyses toxicologiques ont démontré que le comédien, qui a percuté un autre véhicule et qui a blessé plusieurs personnes, était positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution. Des démons contre lesquels il luttait depuis plusieurs années maintenant. En témoignent les nombreuses prises de parole de ses amies et personnalités, qui avaient partagé leurs craintes quant aux addictions du comédien. C’est notamment le cas de Muriel Robin, qui avait mis en garde l’acteur de 54 ans. « Muriel Robin m’engueulait parce que j’annulais parfois les séances d’écriture, après une nuit trop arrosée », avait confié Pierre Palmade au Point, en 2019.
Dans C à vous la même année, l’humoriste s’était confié sur cette addiction tenace et sur ses effets dans sa vie, personnelle et professionnelle. “La dépendance à la cocaïne est très sournoise (…). C’est la drogue la plus sournoise que je connaisse”, avait-il assuré sur France 5. “Je ne savais pas à 20 ans que c’était une maladie, je pensais que c’était un divertissement. J’ai subodoré à 30 ans que c’était un poison, à 40 ans, j’étais sûr que j’étais cocaïnomane et que j’allais dans le mur”, avait-il aussi raconté dans On n’est pas couché en 2019.

Francis Perrin est revenu sur sa guérison de l’alcoolisme dans La Boîte à secrets. “Il y a des moments dans la vie qui sont des drames, qui arrivent, et on croit que l’on peut soigner cela par l’alcool, a confié Francis Perrin pour l’occasion. Et donc j’ai été alcoolique. On croit que c’est un médicament, que ça soigne, alors que c’est un poison.” Grâce à sa femme et ses amis, il a mené son combat vers le sevrage.

Depuis plus de trente ans, Bernard Campan partage sa vie avec Anne. Le couple a traversé des épreuves, dont la dépendance à l’alcool de sa femme. Une addiction que la mère de famille est parvenue à combattre. « Quand Anne est sortie de l’alcoolisme, de son addiction, elle a réussi ça grâce aux Alcooliques anonymes. Et pour moi, ça a été l’occasion de les découvrir. C’est vraiment quelque chose qui m’a beaucoup marqué. Finalement, c’est une forme de spiritualité« , avait-il affirmé. Il a ensuite évoqué cette lutte dans son film La Face cachée, réalisé en 2007.

Thierry Ardisson est tombé dans les addictions durant sa jeunesse, au tout début des années 70. Très vite, il découvre le monde de la nuit, là où alcool et drogue rythment les soirées. “Nous, on s’est jeté dedans la tête la première”, a-t-il avoué. Finalement, il a décidé de se sevrer lui-même de la drogue :Je m’en suis sorti, mais c’est ce que j’ai fait de plus dur dans ma vie honnêtement. L’héro, au début, on en prend pour être bien, puis au bout d’un moment, on en prend pour ne pas être mal…”

Dans les années 1980, Louis Bertignac est au sommet. Il cède à la tentation de la drogue. Sa consommation augmente à vue d’oeil. “La drogue était assez inévitable quand on était dans le rock à cette époque-là. Tous les gens qui gravitaient autour de nous nous proposaient des substances. On avait du mal à refuser, surtout moi”, a-t-il confié dans l’émission En Aparté diffusée sur Canal+. Jusqu’au jour où il apprend qu’il a une hépatite C.

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