Richard Gasquet : le jour où sa vie a basculé, « C’était une boucherie »

En 2009, Richard Gasquet a été contrôlé positif à la cocaïne lors d’un tournoi de tennis. Une période difficile que le tennisman, qui célèbre son 35ème anniversaire ce 18 juin, a eu beaucoup de mal à surmonter.

Il était l’un des grands joueurs français à participer au tournoi de Roland-Garros. Richard Gasquet, qui célèbre son 35ème anniversaire ce 18 juin, aura connu des hauts et des bas tout au long de sa vie de tennisman professionnel. Classé 54ème joueur au niveau mondial, le Français a dû faire face à plusieurs revers au cours de sa carrière. Outre les nombreuses blessures qui ont pu le mettre en difficulté et les rumeurs de liaison (on lui a longtemps prêté une relation avec Arnaud Lagardère), le champion a dû faire face à un scandale de grande ampleur. En 2009, il est contrôlé positif à la cocaïne aux Masters de Miami. S’en suit une tempête médiatique. L’enfant chéri du tennis français voit son image écorné.

Richard Gasquet, alors suspendu, tente de se justifier et avance même plusieurs hypothèses : un baiser en boîte de nuit, donné par une jeune femme ayant consommé de la cocaïne, ou encore l’absorption malgré lui d’une substance qui aurait été glissée dans son verre. Des arguments que les médias et le public peinent à croire. Pourtant, la Fédération internationale de tennis finira par reconnaître la prise accidentelle de cocaïne et lèvera la suspension au bout de deux mois et demi. Pourtant, le mal est fait. La période a durablement marqué le joueur de tennis, qui a évoqué l’affaire dans un entretien à Society en 2015. « Je me suis fait massacrer. C’était horrible. Tu allumes la télévision, tu te vois tout le temps. Je pars acheter L’Équipe Magazine, et je vois en titre Miami Vice », s’est-il souvenu. « Une boucherie. Après ça, je vérifiais mes couverts, mes bouteilles de Coca, je checkais que les bouchons soient bien fermés. (…) Cette parano a duré toute la saison, jusqu’au début 2010. »

« Tu ne peux pas sortir dans la rue, ça touche l’homme »

Les séquelles de l’incident ont été importantes pour le tennisman. « Ça fait très mal. Cela a duré trois mois, mais cela a eu des conséquences plus longuement. Ça fait mal… Tu ne peux pas sortir dans la rue, ça touche l’homme », confiait-il dans un entretien à GQ, en 2019. Et d’en dire plus un an après dans les colonnes de L’Equipe. « Ce qui m’avait fait chier, c’était qu’on m’avait interdit l’entrée de Roland. Croyez-moi, je n’y serais pas allé quoi qu’il arrive. (…) Ça m’avait marqué. J’étais dans le trou, et c’était encore plus horrible pendant Roland. Je ne pouvais sortir nulle part sans que quelqu’un ne m’emmerde. (…) Je ne pouvais pas vivre… Et puis il ne faut pas oublier, j’avais 23 ans. Cette affaire ne ressemblait à rien, mais bon…« , expliquait-il. Une période difficile que le joueur de tennis voudrait désormais oublier.

Crédits photos : LIONEL URMAN / BESTIMAGE

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