REPORTAGE – Bernard Cazeneuve : François Hollande, des people… Les coulisses de son grand meeting

Le match pour 2027 est-il déjà lancé ? Se rêvant chef de file de la gauche anti-Nupes, Bernard Cazeneuve a réuni des soutiens de marque comme François Hollande, ce samedi 10 juin, pour le lancement de son mouvement La Convention. Gala.fr y était.

« Il y a un concert de Frédéric François ? » Devant les portes du Palais des Sports de Créteil (Val-de-Marne), il est 13h30 lorsqu’une foule se presse pour applaudir Bernard Cazeneuve. Et aux abords de la salle, c’est surtout le public grisonnant qui saute aux yeux des mauvaises langues. Qu’importent les moqueries sur le « renouveau » de la gauche : La Convention, le mouvement lancé par l’ex-Premier ministre sans bruit en mars dernier, après son départ d’un PS devenu trop proche des Insoumis, savoure déjà ce premier succès. Dans une salle pleine à craquer, pas moins de 2 000 personnes sont rassemblées pour le sauveur de « la gauche du gouvernement qui change la vie ». Sous-entendu, des socialistes allergiques au mélenchonisme.

Parmi ceux-là, quelques « dinosaures » du PS (Jean-Christophe Cambadélis, Patrick Mennucci…) et surtout le chef d’entre eux : François Hollande. Entré sous les vivats avec Bernard Cazeneuve, au son du « Pouvoir des fleurs » de Laurent Voulzy, l’ex-président veut montrer qu’il est là pour son ami. Sauf que personne ne sait s’il ne vient pas au passage lui voler la vedette, le mari de Julie Gayet refusant toujours d’écarter l’idée d’un grand retour en 2027. Sur scène, il disserte sur l’Europe, tape sur la Nupes et n’oublie pas les bons mots dont il a le secret : « Moi, je ne vais pas parler de ma famille car vous en savez déjà suffisamment ! », fait-il le show dans un Palais des Sports bouillant, en plein après-midi caniculaire. Puis c’est au tour de Bernard Cazeneuve de monter sur scène. Touchant sur son enfance à Creil, aux côtés d’un père pied-noir et instituteur, sans pitié avec le « bruit et la fureur » des Insoumis, qu’il souhaite contrer avec une gauche « sans décibel mais avec des solutions« , l’époux de Véronique fait un pas que beaucoup attendaient vers 2027. « Quand on a été candidat 12 fois à une élection, rien dans le code électoral n’empêche qu’on le soit une 13e fois !« , lance l’ex-maire de Cherbourg, que l’on avait dit réticent à se lancer en 2022. Assiste-t-on à un meeting présidentiel ?

Des people au rendez-vous

Les « Cazeneuve président » ne résonnent pas encore, mais comme dans une course à l’Élysée, l’aspect people n’a pas été négligé : dans les premiers rangs, on retrouve le metteur en scène Jean-Michel Ribes, venu avec son chapeau et un téléphone bien chargé pour enchaîner les photos, l’écrivain Érik Orsenna ou encore le réalisateur Serge Moati, mitterrandiste historique et fidèle ami de Bernard Cazeneuve. Sur scène, l’homme au look de « notaire » saluera également deux personnes « dont la présence symbolique (le) touche » : la veuve de Michel Rocard, Sylvie, comme les deux petits-enfants de Pierre Bérégovoy, un « grand Premier ministre et un homme honnête« .

Au bout d’1h10 de discours, les plus âgés comme la poignée de jeunes spectateurs sont conquis. « C’est important de montrer que la gauche n’est pas là pour témoigner mais pour gouverner« , se félicite l’un des membres du « pôle jeune » de La Convention. D’autres s’enthousiasment encore un peu plus, même si les internautes pro-Mélenchon moquent déjà une réunion « d’anciens combattants« . « On a assisté au début d’une grande histoire », nous assure une quinquagénaire qui rêve de voir les sociaux-démocrates empêcher Marine Le Pen d’entrer à l’Élysée. Pendant ce temps, au bas de la scène, François Hollande s’offre un dernier tour de piste avant de quitter la fête : selfies, bons mots entre vieux copains du PS… L’homme est comme chez lui dans l’antre de l’US Créteil handball, ce club en quête de retrouver « son passé glorieux« . Comme un symbole. Bernard Cazeneuve n’en a quant à lui pas encore fini : englouti par une foule de caméras, jusqu’à la sortie du Palais des Sports, l’exercice ne semble pas encore habituel pour lui. « Tu l’as entendu, toi ? Il ne parle pas assez fort !« , râle Paul Larrouturou de LCI. Le chemin jusqu’à 2027 est encore long.

Crédits photos : Blondet Eliot/ABACA

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PHOTOS – Découvrez les femmes qui ont compté dans la vie de François Hollande

Ségolène Royal et François Hollande ont formé un couple emblématique de la politique française pendant près de 30 ans. De leur histoire, qui a commencé sur les bancs de l’ENA, sont nés leurs quatre enfants Thomas (1984), Clémence (1986), Julien (1987) et Flora (1992). Jamais marié, ils annoncent leur rupture en 2007 sans en dévoiler les causes.

Dans le livre intitulé Ségolène Royal :Les coulisses d’une défaite, écrit par deux journalistes de l’AFP et paru en juin 2007, la mère de famille raconte : « J’ai demandé à François Hollande de quitter le domicile, de vivre son histoire sentimentale de son côté, désormais étalée dans les livres et dans les journaux, et je lui ai souhaité d’être heureux. On est en bons termes, on se parle, il y a du respect mutuel ».

Fille cadette de Ségolène Royal et de François Hollande, Flora Hollande a caressé l’idée de suivre la voie de ses parents en politique. Lors de la primaire de la gauche en 2012, elle apporte son soutien à sa mère plutôt qu’à son père. Un choix qu’elle a expliqué à Gala : Je n’avais pas cours en septembre. J’ai donc été la plus impliquée de la fratrie dans la campagne des primaires de ma mère. Je l’accompagnais dans ses déplacements, sur les plateaux télé ».

Avant d’ajouter : « Ayant suivi de près la campagne de ma mère, moi aussi, j’ai pleuré au soir du premier tour des primaires. Et puis je lui ai dit : « Il y aura 2017 ! » Je sais que c’est une battante, après une difficulté, elle sait ressurgir et, en tant que femme, je veux prendre exemple sur elle »

Ma mère a toujours été disponible en dépit de son emploi du temps. Je la questionne souvent sur sa jeunesse, sa vocation, les sources de son engagement politique. Avec mon père, on parle un peu moins de la vie ». Le soir de l’investiture de François Hollande après sa victoire, elle était la grande absente : « Je veux juste continuer à vivre ma vie tranquillement. Ne comptez pas sur moi pour poser le tapis rouge ! »

En bleu, Clémence Hollande se fait très discrète. La fille de Ségolène Royal et de François Hollande se tient bien loin des projecteurs et du monde politique dans lequel évoluent ses deux parents.

En 2018, Emilie Broussouloux entre dans la famille Hollande en s’unissant à Thomas Hollande, le fils de l’ancien président. De leur union sont nés Jeanne, presque trois ans et Noé, dix-huit mois.

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