REPORTAGE – Albert II et Charlene de Monaco : jour de fête sur le Rocher

Le prince Rainier III aurait eu 100 ans le 31 mai. Pour le célébrer, sa famille au grand complet s’est réuni. Un hommage où les petits se sont mélangés aux grands, Un hommage dans la joie. Récit.

Au petit matin, la pluie s’abat sur Monaco. Elle n’était pas prévue, loin de là même. Il y a parfois des éléments que l’on ne maîtrise pas et qu’il faut envisager comme de bons présages… La mer, elle, est encore légèrement troublée par les vents qui ont secoué pendant la nuit la principauté. On observe même un parasol voguer au large. Une scène totalement incongrue pour Monaco, où l’horizon est le plus souvent parsemé de yachts. Dans quelques heures, des milliers de personnes sont attendues sur le Rocher pour célébrer le centenaire du Prince Rainier III alors on espère une éclaircie. Au balcon des immeubles, des bâtiments officiels, au détour des ruelles, des drapeaux blancs et rouges à l’effigie du souverain, disparu le 6 avril 2005, flottent comme autant d’hommages à sa mémoire. Sur le port, on retire au plus vite les gradins et les structures du grand Prix de formule 1 de Monaco qui a fêté ses 80 ans le 28 Mai. Il est huit heures du matin et tout semble paisible, presque immuable. Imperturbable.

Sur le parvis du Palais, bercé par le silence, on n’ose point sortir les parapluies tellement on espère l’apparition du soleil. On s’abrite sous les auvents des terrasses des cafés, on se salue calmement, sereinement. On a l’esprit à la fête, à la bonne humeur. On précise même que « jours pluvieux à Monaco, jours heureux ». On se souvient que des gouttes étaient tombées pour les noces de Rainier avec la princesse Grace Kelly le 19 avril 1956 ainsi que pour son couronnement. en 1949. Donc tout va bien, pas d’inquiétude… Les voitures de collection du prince Albert II, héritées de son père, sont déjà installées sur le parvis, certaines sont encore bâchées. Dans l’enceinte du Palais, celles qui serviront pour la famille princière pour circuler sur le Rocher ont déjà pris place. L’hommage au prince Rainier III doit débuter à partir de 14H15 par le tir de 21 coups de canon … En attendant, la famille princière au grand complet consacre sa matinée à découvrir l’exposition Le prince chez lui, au sein des Grands Appartements du Palais princier. La princesse Caroline de Hanovre, le prince Albert II de Monaco et la princesse Stéphanie se retrouvent à 11 heures pour découvrir ou certainement redécouvrir des clichés de leur enfance, les passions de leur père, ses objets, son travail. Des photos qui content aussi leur destinée. La princesse Charlène, elle, regarde avec attention ces instantanés qui témoignent de l’œuvre d’une vie. Certes, elle n’a jamais cotoyé Rainier III mais elle a tant entendu parler de lui… A-t-elle l’impression de le connaître ? Peut-être. L’homme l’intéresse, l’intrigue sans doute. Les Monégasques le célèbrent encore, l’admirent toujours. « C’était un visionnaire, nous disent-ils. Un bâtisseur qui a métamorphosé Monaco. La principauté lui doit beaucoup et il a su transmettre sa vision à son fils, le prince Albert II. » La princesse, elle, sait que cette journée possède une tonalité particulière pour les siens, pour la principauté. Elle regarde son époux, ses belles-sœurs, ses neveux et nièces feuilleter l’album souvenirs des Grimaldi. L’émotion est palpable certes, mais c’est surtout l’envie de faire de ce 31 mai une fête gaie, pétillante, joyeuse qui domine. Sans aucune place pour la mélancolie ou la tristesse. La princesse Stéphanie sourit en observant les souvenirs de son père. Et sa bonne humeur est communicative…

C’est elle, sous l’impulsion de son frère, qui a pris les rênes du Comité de commémoration de la naissance de Rainier III. « Le 31 mai, mon papa aurait eu 100 ans. Nous avons donc souhaité lui rendre hommage en organisant une grande fête populaire sur le rocher où sont conviés les monégasques, les résidents et les scolaires de la Principauté pour vivre une journée riche en émotions et en animations, confie-t-elle. Mon père aimait se retrouver entouré de cette grande famille à chaque occasion. C’était donc l’occasion de rassembler tout le monde autour de ces valeurs de partage et de fierté de notre pays. Tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour nous les monégasques et ses enfants, pour que cela perdure et que nous ayons tout ce que l’on a aujourd’hui. »

Alors, à 14h20, alors que le soleil est revenu depuis quelques heures et embrasse le Rocher, la famille quitte le Palais à pied. Les enfants du couple princier, le prince héritier Jacques et sa soeur jumelle, la princesse Gabriella, tiennent la main de leur cousine, Camille Gottlieb, la petite dernière de la princesse Stéphanie. La princesse Caroline de Hanovre cherche des chapeaux en paille pour protéger la tête de ses petits-enfants, Charlotte donne ses lunettes de soleil à son plus jeune fils Balthazar. Tout le monde se mélange aux anonymes dans les allées, répond aux sollicitations. Les tout-petits comme on les appelle ici, les enfants d’Andréa, de Charlotte ou de Pierre Casiraghi posent des questions, entourent le couple princier, sollicitent l’attention. La famille avance ensemble d’une activité à une autre. Disponible. Souriante. Enthousiaste. Le prince Jacques donne la main à sa mère; la princesse Gabriella, elle, ne quitte pas sa cousine Aiva Grace Wittstock. Ca papotte, ça court de partout. Les générations se mélangent. Sous les pins, les Grimaldi saluent les anciens qui les regardent avec tendresse. La relève est là, l’avenir du Rocher est assuré. La princesse Charlène adresse à chacun un mot, un bouquet. Puis tous participent à l’atelier de peinture de l’artiste Mr OneTeas. Charlène aide Gabriella à passer une blouse rouge, le prince s’occupe, lui, de leur fils. On rit, on plaisante. La principauté a pris des airs de vacances. Stéphanie et Charlène s’éclipsent main dans la main, complices. Elles retournent du même pas au Palais. La princesse Caroline les suit ainsi que le reste de la famille princière. Ils en ressortent quelques minutes plus tard, au volant de voitures anciennes que collectionnaient le souverain Rainier III. Chacun s’est réparti dans les véhicules. Le prince Albert II et sa famille ouvre le cortège en conduisant une Delahaye 135 MS, 1947 . L’esprit de la Riviera souffle sur le Rocher. C’est drôle, joyeux, vivant. Puis après chacun peut se rendre où il veut assister aux diverses manifestations. Rien n’est obligatoire. Les enfants optent pour le jeu de pistes. Bulles de savons, clowns, petits chanteurs, atelier maquillage, lâcher de 100 colombes… tout est fait pour ravir les plus petits comme les plus grands. A 21h15 , tout le monde se retrouve autour du prince Albert II et de la princesse Charlène, pour assister au découpage du gâteau du centenaire. Et on quitte le Palais en ayant l’impression d’avoir été confiée à une grande fête de famille. De celle qui laisse des souvenirs joyeux. De bons augures pour le Rocher…

Cet article est à retrouver dans le Gala N°1565 disponible dans les kiosques ce jeudi 8 juin 2023.

Crédits photos : Claudia Albuquerque / Bestimage

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