Interviewée sur France Inter lundi 18 novembre, Rachida Dati a salué le geste de Nicolas Sarkozy, qui l’a nommée ministre de la Justice lorsqu’il était au pouvoir.
Sept ans après le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati continue de le soutenir. Lorsque l’ex-président de la République se trouvait à la tête de la France, il a nommé la femme politique comme ministre de la Justice. Seulement voilà, selon l’ancienne garde des Sceaux, un parcours – atypique mais exemplaire – comme le sien, ne serait plus en mesure d’émerger dans la sphère politique, de nos jours. C’est ce qu’elle a déploré au micro de France Inter, lundi 18 novembre.
Née d’un père d’origine marocaine et d’une mère d’origine algérienne, celle qui a grandi au sein d’une cité ouvrière modeste est persuadée que« l’on a régressé » ces dernières années, comme elle l’a déclaré, avant de rendre hommage à l’ancien chef de l’État :« Je pense que ce qu’a fait Nicolas Sarkozy en me nommant, d’abord porte-parole. Il a donné un signal fort à la France. » Rachida Dati a ensuite insisté sur cette rétrogradation : « Moi je me souviens de rencontres… j’étais en déplacement avec Christian Estrosi et Dominique Estrosi Sassone. Nous étions dans les quartiers de l’Ariane à Nice, et il y avait des jeunes femmes qui me disaient ‘Pour une fois, je revendique le fait de m’appeler Rachida.’ Et donc, ça a donné un signal fort. Et aujourd’hui, on a régressé. Regardez les nominations, on est dans la cooptation. Ce ne sont plus des nominations, ce sont des cooptations. »
.@datirachida : "Ce qu'a fait Nicolas Sarkozy en me nommant porte-parole, c'était donner un signal fort à la France. Des femmes me disaient que pour une fois elle revendiquaient de s'appeler Rachida. Aujourd'hui, on a régressé" #le79Interpic.twitter.com/g3nVgB7yIF
Celle qui s’est construit une image de snipeuse politique, n’hésite pas à mettre en garde l’ancien pensionnaire de l’Élysée. Alors qu’Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy affichent une complicité sans précédent, Rachida Dati voit cette relation d’un mauvais œil, et tient à alerter l’ex-président des Républicains. Pour elle, ce rapprochement entre les deux personnalités politiques, finira par desservir le membre du Conseil constitutionnel : « Vous pensez qu’il vous aime, mais il vous neutralise », a-t-elle lâché dans les colonnes du Monde, en août dernier.
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