C’est la comédie de l’été : ce mercredi 8 juillet sort Tout simplement noir, co-écrite, co-réalisée et incarnée par Jean-Pascal Zadi. Encore peu connu du grand public, l’artiste est pourtant actif depuis des décennies.
Les cinémas ont enfin rouvert leurs portes et de nouveaux films sont projetés : parmi les sorties de ce mercredi 8 juillet, on trouve Tout simplement noir, une comédie présentée sous la forme astucieuse d’un faux documentaire. Jean-Pascal Zadi, co-scénariste et co-réalisateur du film, tente d’organiser une marche des Noirs à Paris et part à la rencontre d’une foule de guests qui jouent eux aussi leur propre rôle. Claudia Tagbo, Fary, Eric Judor, Soprano, Lucien Jean-Baptiste, Lilian Thuram, Ramzy Bédia, JoeyStarr, Jonathan Cohen… Les bandes-annonces ont mis en joie bien des spectateurs, laissant présager un beau succès pour ce film qui tombe à point nommé. A l’origine de ce beau projet et chargé de faire le lien entre toutes les stars qui ont participé à Tout simplement noir, Jean-Pascal Zadi est moins célèbre que ses invités. Mais il a tout de même une grande expérience dans différents milieux artistiques, où il évolue depuis la fin des années 90.
Jean-Pascal Zadi, le Normand qui casse les clichés
Né à Bondy en Seine-Saint-Denis en 1980, le réalisateur met un point d’honneur à balayer les a priori. Comme il l’a confié à Brut, il ne correspond pas au cliché du noir de banlieue : « Je suis né en banlieue, mais j’ai grandi à Caen, dans un petit village qui s’appelle Ifs. Donc je suis un putain de Normand de ouf, a-t-il expliqué. J’adore le camembert, j’ai regardé Intervilles quand j’étais jeune… C’est pas que je n’aime pas les banlieues, parce que j’allais en vacances à Sarcelles et à Bondy quand j’étais jeune. Mais le fait d’arriver comme ça et on te dit : “T’es de quelle banlieue ?” C’est comme si on te mettait directement dans une case. » Et ces cases, justement, Jean-Pascal Zadi les a évitées toutes sa vie. Après un bac littéraire et un Deug d’économie, l’artiste a dans un premier temps voulu faire le Cours Simon. Comme le rapporte le site Africultures, il n’est resté que deux semaines : le jeune comédien voulait interpréter Molière, mais on lui a assuré qu’il ne serait pas crédible.
C’est vers le hip-hop que Jean-Pascal Zadi s’est donc tourné, avec un groupe de rap qu’il avait fondé à 17 ans : La Cellule, à Caen. S’il n’a pas rencontré le succès, cette expérience a été formatrice. « Grâce au rap, j’ai pu m’intéresser à d’autres métiers, a-t-il expliqué sur Le Mouv. S’il n’y avait pas eu le rap, je n’aurais pas su ce que c’était un réalisateur. Le rap m’a tout appris de A à Z. » C’est en 2005 que le jeune rappeur a eu l’idée de faire un documentaire. « Un jour, j’ai eu une caméra dans les pattes. Je filmais un peu n’importe quoi mais comme je connaissais pleins de rappeurs, je me suis dit, pourquoi ne pas faire un documentaire sur le rap indépendant ? Bam ! C’est parti comme ça », a-t-il raconté à Street N’ Sports. Cela a donné Des halls aux bacs, puis d’autres documentaires et des fictions : Cramé, African gangster, African Dream, ou encore Sans pudeur ni morale. Mais Jean-Pascal Zadi n’est pas uniquement réalisateur. En 2013 et 2014, il a eu un programme court dans le Before du Grand Journal sur Canal+. Il a conçu une série, Craignos, publié un roman (Bastos à crédit, en 2014), co-anime l’émission Debattle sur Le Mouv, et a joué notamment en 2017 dans Coexister de Fabrice Eboué. Tout simplement noir, sorti ce mercredi 8 juillet, est son dernier grand projet en date. Et sans doute pas le dernier.
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