Ecarté de l’animation de Questions pour un champion en 2016, Julien Lepers avait décidé d’attaquer FremantleMedia, la société de production du jeu, aux prud’hommes. Il réclamait alors 3,4 millions d’euros à son ancien employeur. Mais selon Le Parisien, il vient d’être débouté de sa demande.
En février 2016, Julien Lepers avait dû céder sa place à la tête de Questions pour un champion, au profit de Samuel Etienne. Il avait animé le jeu mythique de France 3 durant presque 28 ans. Très touché par ce licenciement, l’animateur avait alors décidé d’attaquer FremantleMedia, la société de production du jeu, aux prud’hommes. Il réclamait ainsi plus de 3,4 millions d’euros à son ancien employeur. Mais selon les informations du Parisien, l’ancien animateur a vu la plupart de ses demandes rejetées par le tribunal. Julien Lepers a toutefois pu se consoler en voyant ses indemnités de licenciement revues à la hausse par les prud’hommes. FremantleMedia va ainsi devoir lui verser 800 000 euros, un montant calculé sur la base d’un salaire mensuel de 39 907 euros sur 28 ans de carrière. Alors que son employeur ne lui avait payé que 1316,38 euros.
Cependant, les Prud’hommes ont refusé de statuer en sa faveur concernant la « discrimination en raison de l’âge » dont il estimait être victime. Il réclamait alors 1,4 millions d’euros pour ce seul motif. Julien Lepers pensait, en effet, que son licenciement était lié à une interview donnée par Delphine Ernotte-Cunci, présidente de France Télévisions, quelques mois auparavant, dans laquelle elle avait déclaré : « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il faut que ça change. » L’animateur estimait faire l’objet d’un « licenciement sans cause réelle et sérieuse ». Mais le tribunal a décidé de s’appuyer, notamment, sur la lettre de licenciement de ce dernier dans laquelle il était fait mention des audiences invariablement en baisse au cours des trois années précédentes.
Julien Lepers espère gagner en appel
Julien Lepers ne touchera pas non plus les 480 000 euros demandées en compensation des « conditions brutales et vexatoires dans lesquelles s’est déroulé le licenciement ». Même sentence pour les 500 000 euros qu’il souhaitait en raison du préjudice que ce licenciement et l’annonce qui en a été faite auraient causé à son image. L’ancien animateur de France 3 voulait faire valoir que son nom ainsi propulsé en « Une des magazines » aurait été « souillé ». Face à cette décision du tribunal pour le moins décevante, Julien Lepers a donc décidé de faire appel. « Mon client a obtenu le minimum. En ne voulant pas attribuer des montants trop importants, le conseil des prud’hommes n’a pas été très courageux. Mais on gagnera le deuxième round. Nous avons tous les éléments pour prouver qu’on ne peut pas licencier une personne parce qu’on estime qu’elle est devenue ringarde, » a déclaré Me Pierre-Olivier Lambert, l’avocat de Julien Lepers, au Parisien.
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