Princesse Anne : discrète, travailleuse… pourquoi son style séduit autant

Aux funérailles nationales d’Elizabeth II, ou plus récemment lors de son voyage à New York, la princesse Anne tâche d’être digne et concentrée sur sa mission. Une attitude remarquable, qui continue de séduire les Britanniques. Entre retenue et discrétion, la fille d’Elizabeth II impose son style et pourrait bien devenir une alliée nécessaire au nouveau roi Charles III. Analyse.

Un style à contre-courant qui séduit. Si le prince Harry a préféré prendre ses distances avec la monarchie britannique, en décidant de s’installer aux États-Unis avec son épouse Meghan Markle et leurs deux enfants, la princesse Anne n’a, elle, jamais sous-estimé le poids de la Couronne, encore moins le rôle qui l’incombe. Malgré les épreuves, la fille unique d’Elizabeth II, aujourd’hui âgée de 72 ans, n’a jamais failli. Celle qui est actuellement 16ème dans l’ordre de succession au trône semble avoir la loyauté chevillée au corps. « Quand elle a grandi, Anne a compris que la monarchie ne pouvait survivre que si elle pouvait justifier son existence« , explique l’historien Edward Owens, selon des propos rapportés par nos confrères du Times.

« Elle a toujours reconnu que la famille ne peut profiter des privilèges de la vie royale que si elle travaille dur« , précise ce spécialiste de la famille royale auprès de nos confrères. Un avis partagé par Richard Fitzwilliam, expert des têtes couronnées, qui observe auprès du Daily Mail : « Son travail acharné et discret est l’une des raisons pour lesquelles Anne est un membre préféré de la famille royale (…) Elle n’est pas difficile et se contente de faire le travail avec le minimum de publicité, mais le maximum d’engagement. » Selon un sondage réalisé par YouGov et daté de septembre dernier, la soeur de Charles recueille pas moins de 75% d’opinions favorables. Si la loyauté compte, le travail aussi. C’est pourquoi, depuis les funérailles nationales d’Elizabeth II, durant lesquelles son attitude digne a été saluée par les médias, la soeur du roi Charles III poursuit ses engagements royaux, le plus souvent dans l’ombre.

Elle se tient éloignée des médias

Présente sur le terrain, la princesse Anne, au contraire de la jeune génération, agit et avance sans avoir nécessairement les projecteurs braqués sur elle. « Elle est discrète tout en étant très présente je dirais, c’est une grande qualité« , analyse Jean Des Cars, auteur de Pour la reine : Hommage à Elizabeth II (Ed. Perrin), auprès de Gala.fr. Si bien qu’en 2021, elle a été qualifiée de « royale la plus travailleuse » par le Daily Mail, après avoir assuré pas moins de 387 engagements au cours de l’année. Elle se différencie de son frère, désormais roi, mais également de son neveu, le prince William, adepte d’une communication 2.0. La fille d’Elizabeth II n’a pas besoin de louanges ou d’attention. « C’est une grosse bosseuse, qui a aussi un fort caractère« , nous confie pour sa part Arnaud de La Grange, correspondant à Londres pour Le Figaro.

D’autant que la princesse Anne n’a pas d’excellentes relations avec la presse. Par le passé, notamment au moment de sa romance avec Mark Phillips, elle a pris un malin plaisir à mener les journalistes en bateau, allant jusqu’à nier ses fiançailles avec celui qui deviendra par la suite le père de ses enfants. Et notre confrère du Figaro de confirmer : « Elle n’a pas un amour immodéré de la presse, loin de là. Elle n’a jamais caché que ce n’était pas son truc. C’est ce qui fait d’ailleurs son charme, elle n’est pas dans le ‘show off’. Quand on la voit, elle n’a pas l’air rigolote, mais c’est quelqu’un qui fait le job sans se faire mousser« , explique-t-il.

La princesse Anne et le roi Charles III, différents mais complémentaires

Réputée pour être proche de son frère Charles, la princesse Anne s’est rapprochée de lui ces dernières semaines. Unis dans le deuil, le nouveau roi et sa soeur, de deux ans sa cadette, entendent se soutenir pour sauver l’avenir de la monarchie. « Depuis un mois, elle est très proche de son frère, encore plus qu’avant depuis la disparition de leur mère je dirais. Ils sont très complices tout en étant très différents. Je pense sincèrement qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre« , indique Jean Des Cars. Il est vrai que Charles III et la princesse Anne divergent sur bon nombre d’aspects. L’un peut perdre son sang-froid en public, quand l’autre fait preuve d’une retenue à toute épreuve. L’un voyage en jet privé, quand l’autre emprunte des vols commerciaux. Les exemples sont nombreux… « Ils ont des caractères très opposés. Anne est une battante, elle est courageuse, elle a notamment résisté à une tentative d’attentat. Elle était très proche de son père, c’est une extravertie comme l’était le duc d’Edimbourg. Charles est plus cérébral et timide, comme sa mère« , ajoute le biographe.

Malgré leurs caractères très opposés en apparence, les deux premiers enfants d’Elizabeth II sont liés, par les liens du sang assurément, mais pas que. D’après les confidences de Jean Des Cars, le nouveau monarque a d’ailleurs « beaucoup apprécié son attitude » pendant les funérailles de leur mère. « Elle a accompagné le cercueil de Balmoral à Holyroodhouse. On a également vu une chose, que peu de gens ont souligné, c’est qu’elle a fait une révérence devant le cercueil de sa mère, ce qui est quand même assez extraordinaire« , a souligné l’écrivain, avant de rappeler que la princesse Anne, qui a revêtu un uniforme militaire pour l’occasion, était de tous les rendez-vous importants entourant les funérailles d’Elizabeth II.

Ses relations avec les autres membres de la famille royale

Si l’on sait qu’elle a de bonnes relations avec son frère, qu’en est-il des autres membres de la famille royale ? Avec sa belle-soeur Camilla Parker Bowles, les rapports ont parfois pu être complexes, la princesse Anne ayant tenu des propos durs envers la nouvelle reine consort. Mais tout ceci semble appartenir au passé, si l’on en croit Jean Des Cars, qui rappelle que les deux femmes ont aimé le même homme. « Anne a eu une liaison avec Andrew Parker Bowles (le premier mari de Camilla Parker Bowles, ndlr) très longtemps, mais le mariage était impossible parce qu’il était catholique. Il est revenu un peu dans sa vie quand elle a connu une crise avec Mark Phillips« , explique l’auteur d’Elizabeth II, la reine (Ed.Perrin). Avant d’ajouter : « Elle était d’ailleurs au mariage de Camilla et a de très bonnes relations avec sa belle-sœur. »

Elle serait également proche de Kate Middleton et du prince William. En avril dernier, la princesse Anne s’est par exemple affichée au côté de la nouvelle princesse de Galles lors d’une visite dans des organisations de soins de santé pour femmes, à Londres, comme précisé par Hello ! Un déplacement conjoint assez rare pour être souligné, c’était en effet la première fois que ces deux figures de la royauté britannique s’engageaient ensemble dans le parrainage d’une œuvre de bienfaisance.

Face aux experts en maternité présents pour accueillir le duo royal, la princesse Anne a dévoilé une facette plus méconnue de sa personnalité, à savoir son humour, cassant l’image austère qui lui colle si souvent à la peau. Dans une scène relatée par Evening Standard, elle a en effet amusé les sages-femmes en confiant qu’elle craignait que son bébé ne se retrouve « coincé » après avoir trébuché pendant sa grossesse.

Un trait de caractère moins connu, qu’elle utilise à bon escient, comme en témoigne un souvenir quelque peu cocasse partagé par Jean Des Cars : « Elle était venue en visite officielle à Paris, mais relativement discrètement. Il y avait une soirée au Cercle de l’Union interalliée, qui est très proche de l’ambassade britannique. Elle est arrivée en retard, absolument désolée, et elle avait un œil au beurre noir. Les gens s’inquiétaient de savoir ce qui s’était passé et elle a dit en anglais : ‘tout le monde pense que j’ai eu un différend avec mon mari. Non c’est beaucoup plus grave, mon cheval voulait aller dans une direction et moi je voulais aller dans l’autre‘ », a raconté l’écrivain, qui assure que la princesse Anne peut, quand elle le veut, être « drôle.« 

Un atout pour la monarchie ?

En résumé, la princesse Anne, titulaire du titre de princesse royale depuis 1987, pourrait se révéler être un atout pour la monarchie, que Charles III entend resserrer. Alors, à quel avenir royal se prépare-t-elle ? Va-t-elle être promue par le nouveau roi ? Une chose est sûre, celle qui toute sa vie durant a été au service de la Couronne devrait désormais avoir un rôle capital auprès de son frère. « Je pense que ce serait bien qu’elle ait plus de place, mais qui peut le dire ? La situation du Royaume-Uni est très complexe, pas vraiment brillante. De plus, la Première ministre ne fait pas des merveilles actuellement. C’est un peu difficile pour tout le monde« , tient toutefois à tempérer Jean Des Cars auprès de Gala.fr. « Ce qu’on peut dire, c’est que Charles peut compter sur sa sœur, qui est une femme de décision, énergique et réfléchie en même temps. Ils se complètent très bien. » Pour Arnaud De La Grange, il est certain que la princesse Anne « peut jouer un rôle solide auprès de son frère » : « La tonalité générale, c’est qu’il y a cette idée de resserrer les membres actifs de la famille royale et elle en fait partie. Mécaniquement, elle est amenée à prendre de l’importance. » L’avenir nous le dira…

Crédits photos : BEST IMAGE

A propos de

  • Abonnez-vous à votre star préférée et recevez ses actus en avant première !

  • Anne d’Angleterre

Il vous reste 85% de l’article à découvrir

Autour de

Source: Lire L’Article Complet