Présidentielle 2022 : doit-on craindre un record du taux d’abstention ?

Dimanche 10 avril 2022 aura lieu le premier tour de l’élection présidentielle. Doit-on avoir peur d’un record du taux d’abstention ? C’est ce que craint le journaliste politique Alain Duhamel comme il l’explique dans l’émission C à Vous du vendredi 8 avril 2022.

  • Marine Le Pen
  • Emmanuel Macron

Jusqu’à présent, le plus fort taux d’abstention à un premier tour d’élection présidentielle était de 28,4%, lors de l’élection de 2002, comme l’explique le journaliste Alain Duhamel dans l’émission C à Vous diffusée sur France 5 le vendredi 8 avril 2022. Comme le précise également le journaliste : « C’est l’élection qui ressemble le plus à ce qu’il se passe aujourd’hui. » Selon les sondages, il serait question pour le premier tour d’un taux d’abstention autour de 28,30%. « Un chiffre calamiteux » selon Alain Duhamel puisque l’élection présidentielle restait la seule élection à laquelle les Français participaient encore en grand nombre. Si le taux d’abstention se confirme dimanche lors du premier tour, cela signifierait que les Français se détournent complètement de cette élection. Une abstention qui pourrait bien entendu profiter à certains candidats.

À qui cette abstention pourrait profiter ?

Bien entendu, un tel taux d’abstention n’est pas anodin et pourrait profiter à certains candidats. « S’abstiennent le plus ceux qui se sentent oubliés, marginalisés, maltraités, en position difficile, donc par principe ce sont dans les milieux populaires » explique Alain Duhamel, « ce sont des handicaps pour les candidats dont l’électorat se concentre dans les milieux populaires, en clair, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. » Difficile de prédire ce qui se passera dimanche 10 avril 2022, mais selon le journaliste politique : « La dynamique est très clairement en faveur de Marine Le Pen.«  L’écart se resserre fortement entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ce qui laisse présager un second tour entre ces deux candidats. Si tel était le cas, Alain Duhamel parle d’une « bataille entre deux rejets », une première en France pour une élection présidentielle. « Aujourd’hui pour la première fois, les antisystèmes, que ce soit d’extrême-gauche ou d’extrême-droite sont en légère majorité, ce qui ne s’est jamais passé. » explique-t-il. Une élection où tout peut se passer au second tour, qui se tiendra lui le dimanche 24 avril 2022.

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