Dans une interview accordée au Financial Times, le président de la République a fait part de ses doutes concernant la Chine. Selon lui, le pays n’aurait pas été tout à fait franc au sujet de sa gestion de l’épidémie. Explication.
Si la situation en France tend vers l’amélioration, avec moins de lits en réanimation, l’épidémie de coronavirus continue de faire des ravages. La priorité des Nations : trouver un traitement au plus vite. Emmanuel Macron l’avait précisé dans sa dernière allocution, la France est un des pays ayant engagé le plus de ressources dans la recherche de ce fameux traitement.
Les doutes d’Emmanuel Macron
Une chose laisse perplexe le président de la République : nous ne savons pas clairement à quelle période de l’épidémie nous sommes. Selon lui, dans une interview accordée au magazine Financial Times, la Chine, pays zéro de l’épidémie, laisse planer des zones d’ombres sur leur gestion de la crise.
“N’ayons pas une espèce de naïveté qui consiste à dire que (la gestion de l’épidémie par la Chine, ndlr) c’est beaucoup plus fort. On ne sait pas. À l’évidence, des choses se sont passées là-bas que nous ne savons pas (…) Je ne sais pas si nous sommes au début ou au milieu de la crise, nul ne sait. Il y a beaucoup d’incertitude et ça devrait nous appeler à la modestie”
L’époux de Brigitte Macron a assuré mettre tout en œuvre pour trouver rapidement une solution viable à la crise en cours. De son côté, le Royaume-Uni a averti que la Chine devrait répondre à “quelques questions” au sujet de sa gestion.
Un voile d’ombre sur l’issu de la crise
“Nous avons stoppé la moitié de la population mondiale pour sauver des vies, il n’y a aucun précédent à cela dans notre Histoire” explique le président au magazine. Si de nombreuses vies semblent avoir été sauvées grâce au confinement, Emmanuel Macron admet qu’il est trop tôt pour crier victoire.
“Nous sommes dans un moment de vérité où nous devons décider si l’Union européenne est un projet politique ou un projet de marché. (…) Nous avons besoin de transferts économiques et de solidarité, c’est à cette condition que l’Europe tiendra” explique le chef de l’État
Il souhaite également mettre en place un fond commun à l’UE et de suspendre la dette des pays les plus démunis.
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