Il ne fait décidément rien comme tout le monde. Alexandre Benalla est de retour sur le devant de la scène médiatique ce jeudi avec la publication d’un livre inattendu aux éditions Plon : Ce qu’ils ne veulent pas que je dise. L’ancien leader de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron y parle notamment de sa realation avec ce dernier et revient sur tous les événements marquants de son passage d’un an à l’Élysée. Avant la parution de l’ouvrage autobiographique, Le Point en a publié les meilleurs passages.
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Celui qui se décrit comme le « fusible utile du pouvoir » commence son récit par la fin et l’épisode de son licenciement après les révélations du Monde concernant ses violences commises rue de la Contrescarpe le 1er mai 2018. Des actes qui lui vaudront plusieurs mises en examens et un passage devant la commission d’enquête du Sénat. Placé en garde à vue le 20 juillet de la même année, il sera briefé sur la suite des événements par Ismaël Emelien, à l’époque collaborateur d’Emmanuel Macron. « On regarde de notre côté si tu démissionnes ou si on te licencie » lui avait notamment annoncé l’essayiste. L’entourage du président choisira finalement la seconde option.
Mais Benalla n’en tiendra jamais rigueur à Emmanuel Macron, dont la personnalité l’a charmé dès leur première rencontre en 2017, alors que le fondateur d’En Marche! était en pleine campagne présidentielle. « Direct, le regard droit planté dans mes yeux, la poignée ferme et franche, il se passe chez moi un truc immédiat. Le contact est total. Je sais que je vais le suivre. » se souvient-il.
Ponctuellement chargé de la correspondance du palais présidentiel, l’ex-homme de main de 28 ans dévoile également une anecdote singulière concernant les coulisses de l’hommage populaire rendu à la Johnny Hallyday après sa mort le 6 décembre 2017. Au cœur du problème, les frais de cérémonie exorbitants réclamés par le manager de feu l’icône du rock. « Parmi les justificatifs de dépenses se trouvent pêle-mêle les factures des fleuristes, qui n’ont pas lésiné sur la commande, des notes d’hôtel pour le logement de tous les invités, ainsi que leurs notes de taxi, les frais de location de la sonorisation… Cerise sur cet étrange gâteau, la facture du cercueil est agrafée à la liasse. » détaille Benalla, qui précise avoir rapidement contacté ledit manager concernant ce « malentendu ». « Le manager est revenu à la charge une ou deux fois, puis il a abandonné, au grand soulagement de tout le monde. »
Enfin, le potentiel candidat à la mairie de Saint-Denis se défend d’être à l’origine du fiasco de la parade des Bleus sur les Champs-Élysées. Fraîchement sacrée championne du monde, l’Équipe n’avait défilé qu’une petite dizaine de minutes sur la plus belle avenue du monde, au grand dam des milliers de fans présents sur les lieux. Accusé par Le Canard enchaîné d’avoir demandé au chauffeur du véhicule à double impériale d’accélérer, Benalla remet l’entière responsabilité de la faute sur le conducteur.
« À plusieurs reprises, je lui demande de ralentir. Il relâche un peu la pression, puis remet les gaz dès qu’il peut. Ce gars doit avoir rendez-vous chez le dentiste et il a peur d’être en retard », ironise-t-il, « Ce passage éclair laisse derrière lui des supporteurs frustrés et nous oblige à attendre, arrêtés à l’angle de l’avenue Matignon et de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Nous sommes en avance sur l’horaire prévu et le président est toujours en rendez-vous. » S’il a avoué au Point avoir songé à intitulé son livre J’assume !, Alexandre Benalla n’en est pas moins déterminé à se défaire de son costume de bouc émissaire idéal.
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