PHOTOS – Charlotte Valandrey, Richard Cross… Ces stars qui ont brisé le tabou sur la séropositivité

Comme chaque année, personnalités et associations s’engagent contre le VIH à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida qui a lieu ce jeudi 1er décembre. Pour briser les tabous, sensibiliser et faire avancer la recherche, certaines se sont livrés sur le combat qu’elles mènent contre la maladie.

Elles vivent avec le VIH et ont osé le dire. Cibles de stigmates, de critiques et parfois même d’insultes, de nombreuses personnalités ont levé le voile sur leur séropositivité pour sensibiliser le public. Parmi elles, Charlotte Valandrey a brisé « la loi du silence » imposée par ses parents quand elle apprend qu’elle a été contaminée dans les années 80 par « un prince gothique ». « Quand je l’ai appris… On vous donne 6 mois à vivre. Vous avez 18 ans et vous ne comprenez rien à ce qui vous arrive. J’ai fait un tour à 360 degrés et je me suis mise dans l’oubli et le déni. Mais heureusement que j’ai fait ça parce que je ne m’en serais pas sortie. C’était la loi du silence. Il ne fallait pas en parler à ce moment-là, mes parents me l’avaient demandé. Ça vous étouffe. J’avais besoin d’être transparente et aidée dans cette épreuve », a-t-elle confié avec émotion à Faustine Bollaert, dans l’émission Ça commence aujourd’hui, le 25 mars dernier.

En 1996, le VIH se réveille et Charlotte Valandrey commence la trithérapie. La comédienne décide alors de parler publiquement de sa maladie dans ses livres, dès 2005, deux ans après sa première greffe du cœur. « Je suis devenue porteuse d’espoir à partir des livres. Petit à petit, les gens venaient de plus en plus parce qu’en effet, ça leur donnait de l’espoir, je me disais : ‘Bon ok, c’est dur à côté, mais t’as un semblant de mission, tu fais ça’. Et puis, il y a des gens venus me voir, sur les deux premiers livres. Il y en a un, je me souviens, il était en bas de chez moi… Il m’a dit que je lui avais sauvé la vie en fait », confie sur France 2 Charlotte Valandrey, avant de perdre la vie à l’âge de 53 ans en juillet 2022, après avoir été greffée de son deuxième cœur.

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Richard Cross sur la maladie : « Je voulais me jeter dans le vide »

Comme elle, Richard Cross a révélé en 2013 être contaminé, probablement depuis la fin des années 1970. L’ancien coach vocal de Star Academy a mis du temps pour comprendre qu’il était malade. « Ma santé s’est dégradée d’un coup. J’ai commencé à maigrir, j’ai craché du sang et j’ai eu une douleur dans la bouche« , confie-t-il à Garçon Magazine. Il apprend alors qu’il est atteint du cancer de Kaposi, qui touche plus particulièrement les personnes immunodéprimées comme peuvent l’être les malades du sida. « Durant toute une année, mon état s’aggrave (…) J’étais découragé, j’ai voulu me suicider, je voulais me jeter dans le vide », confie le chanteur.

Au lendemain de sa tentative, la trithérapie arrive et son état de santé s’améliore : « Cela a été spectaculaire ! En deux mois, ma charge virale a disparu. J’ai repris du poids et tout s’est progressivement arrêté. Ma santé est redevenue viable ». « Quand on est confronté à une telle pathologie, il faut se poser des questions et rénover sa vie. Il faut se demander comment on vit, comment on mange. C’est tout simplement ce que l’on appelle l’hygiène de vie », poursuit-il. Si certaines personnalités évoquent la maladie pour sensibiliser et faire avancer la recherche, d’autres se voient contraintes de se livrer sur leur intimité.

Menacé par un ex, Conchita Wurst révèle sa séropositivité

En 2018, Thomas Neuwirth alias Conchita Wurst révèle sous la menace d’un ex : « Aujourd’hui, le jour est venu de me libérer d’une épée de Damoclès pour le reste de ma vie : je suis séropositif depuis de nombreuses années« . Célèbre pour avoir remporté l’Eurovision pour en 2014, l’Autrichien écrit sur son compte Instagram : « Cela n’a pas vraiment d’importance pour le public, mais un ex-ami menace de rendre cette information privée publique, et je ne donne à personne le droit de me faire peur et d’influencer ma vie de cette manière, même à l’avenir ». Il poursuit : « Depuis que j’ai reçu le diagnostic, je suis sous traitement médical, et depuis de nombreuses années, je suis en dessous du seuil de détection sans interruption, je ne suis donc pas en mesure de transmettre le virus« . Une information que Conchita Wurst n’a pas voulu rendre publique « pour plusieurs raisons ».

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« La plus importante était pour moi ma famille, qui est au courant depuis le premier jour et qui m’a soutenu inconditionnellement. Je leur aurais volontiers épargné l’attention portée au statut VIH de leur fils, petit-fils et frère. De même, mes amis sont au courant depuis un certain temps et traitent cette information avec une impartialité que je souhaiterais à tous ceux qui sont concernés », explique-t-il. La seconde : « C’est une information qui, à mon avis, est surtout pertinente pour les personnes avec lesquelles un contact sexuel est envisagé ».

Mano Solo : « Je ne suis plus séropositif, mais j’ai le sida »

Bien avant eux, Mano Solo se livrait sur la maladie qui l’a emporté en 2010. En 1995, lors d’un concert au Bataclan, il déclare : « Je ne suis plus séropositif, mais j’ai le sida ». Au Nouvel Obs, il revient sur sa confidence faite à son public : « Je l’ai appris à Noël 1986. J’avais des ganglions partout. Et je savais que je cumulais tous les risques. J’avais beaucoup séduit et fait pas mal de conneries toxicomanes, même si je ne me shootais plus depuis longtemps. J’avais vraiment le profil ». « À l’époque, ce n’était pas du tout culturel de sortir sa capote. C’était même un affront. Personne n’en voulait. Et les mecs encore moins », poursuit-il.

La maladie, il l’a « chopée » soit « avec une fille, soit avec de la came ». En revendiquant son sida, Mano Solo fait un « acte militant » : « Ne pas me laisser écraser par la société, c’était déjà un acte militant. Quand j’ai su que j’avais le sida, Le Pen parlait encore de sidatorium ». À sa manière, il estime avoir « déghettoïser » le sida : « En montrant que le sida fait partie de la vie. Ça ne veut plus rien dire ‘lutter contre le sida’, maintenant il faut vivre avec, et je ne peux pas être le porte-parole d’autre chose« .

Crédits photos : RACHID BELLAK / BESTIMAGE

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Dans les années 80, la comédienne apprend qu’elle a été contaminée dans les années 80 par « un prince gothique ». « Quand je l’ai appris… On vous donne 6 mois à vivre. Vous avez 18 ans et vous ne comprenez rien à ce qui vous arrive. J’ai fait un tour à 360 degrés et je me suis mise dans l’oubli et le déni ».

Elle poursuit : « Mais heureusement que j’ai fait ça parce que je ne m’en serais pas sortie. C’était la loi du silence. Il ne fallait pas en parler à ce moment-là, mes parents me l’avaient demandé. Ça vous étouffe. J’avais besoin d’être transparente et aidée dans cette épreuve », a-t-elle confié avec émotion à Faustine Bollaert dans Ça commence aujourd’hui, le 25 mars dernier.

Dans ses livres, elle brise ce silence imposé : « Je suis devenue porteuse d’espoir à partir des livres. Petit à petit, les gens venaient de plus en plus parce qu’en effet, ça leur donnait de l’espoir, je me disais : ‘Bon ok, c’est dur à côté, mais t’as un semblant de mission, tu fais ça’. Et puis, il y a des gens venus me voir, sur les deux premiers livres. Il y en a un, je me souviens, il était en bas de chez moi… Il m’a dit que je lui avais sauvé la vie en fait ».

Richard Cross a révélé en 2013 être contaminé par la maladie du sida. « Ma santé s’est dégradée d’un coup. J’ai commencé à maigrir, j’ai craché du sang et j’ai eu une douleur dans la bouche », confie-t-il à Garçon Magazine. Il apprend alors qu’il est atteint du cancer de Kaposi, qui touche plus particulièrement les personnes immunodéprimées comme peuvent l’être les malades du sida.

« Durant toute une année, mon état s’aggrave (…) J’étais découragé, j’ai voulu me suicider, je voulais me jeter dans le vide », confie le chanteur.

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