“Pas sûr que l’on tienne cinq ans comme ça” : cette option qui reste dans un coin de la tête des proches d’Emmanuel Macron

Plus d’un mois après les élections législatives, la majorité est parvenue à faire voter ses textes. Mais cela n’a pas été une mince affaire et ce bilan mitigé n’écarte par une possible dissolution de l’Assemblée nationale.

Plus d’un mois après le second tour des élections législatives, qui n’a conféré à la Macronie qu’une majorité relative, celle-ci est finalement parvenue à faire voter ses textes à l’Assemblée nationale. Non sans compromis. Si le bilan de l’examen des trois textes adoptés à l’Assemblée (le projet de loi sanitaire, le projet de loi sur le pouvoir d’achat, et le projet de loi de finances rectificative) est loin d’être négatif, certains conseillers se montrent tout de même sceptiques quant à l’avenir. Car si l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée nationale, qui était de rigueur au lendemain des élections législatives, n’est plus d’actualité, cette option reste bel et bien dans un coin de la tête de certains proches d’Emmanuel Macron. « Les gens disent que personne n’a intérêt à une dissolution. Mais je ne suis pas sûr que l’on tienne cinq ans comme ça. Cinq ans, c’est long…« , confiait un conseiller dans les colonnes du JDD, ce dimanche 30 juillet.

Car si ces quatre semaines de négociation on démontré que l’on « pouvait faire fonctionner l’Assemblée nationale, ce qui n’était pas une évidence le 19 juin« , comme l’indiquait Sacha Houlié, faire voter ces textes avec une majorité plus que relative n’est en réalité pas une mince affaire. Puisque tout ça s’est fait au prix de nombreux compromis avec la droite ainsi que des mesures adoptées contre l’avis du gouvernement. « Même sur des textes consensuels, il y a des oppositions et des votes contre. Sur des textes comme la réforme des retraites, ça ne sera pas la même histoire. Imaginez sur l’immigration, ce que ça peut donner comme débat« , se désole un conseiller ministériel.

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« Faire beaucoup plus de politique »

En attendant la rentrée parlementaire qui aura lieu le 3 octobre prochain, le gouvernement a pu tirer quelques conclusions : « La situation nécessite de faire beaucoup plus de politique, de bien calibrer les textes, et aussi d’accepter de perdre« , témoigne un conseiller. Et pour que l’exécutif puisse correctement préparer ses projets d’ici là, il n’y aura pas de session extraordinaire au mois de septembre, comme c’est habituellement le cas.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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