Ce 10 février, Marine Le Pen comparaissait devant le tribunal judiciaire de Nanterre pour avoir relayé en 2015 trois photographies très violentes d’exactions de l’Etat islamique. Au cours de l’audience, la présidente du Rassemblement national a été recadrée par la juge.
A propos de
Marine Le Pen
Un procès à quinze mois des élections présidentielles. Ce 10 février, Marine Le Pen a fait face à la justice aux côtés de Gilbert Collard. La présidente du Rassemblement national (RN) et le député européen d’extrême droite ont comparu devant le tribunal judiciaire de Nanterre pour « diffusion de message violent accessible à un mineur ». La fille de Jean-Marie Le Pen était jugée pour avoir relayé en décembre 2015, quelques semaines après les attentats du 13 novembre, trois images très violentes d’exactions de l’Etat islamique, dont l’une représentant le journaliste américain James Foley décapité. La leader d’extrême droite ponctuait alors son message avec les mots: « Daesh, c’est ça! ». Des photos et propos signalés à l’époque auprès de la justice par Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur.
Au cours de l’audience, très suivie par les médias, Marine Le Pen a tenté de sortir de la salle de tribunal au moment où Gilbert Collard commençait à s’exprimer. Une manoeuvre que le juge a interrompue. « Madame Le Pen où allez-vous ? Il est d’usage d’avertir le tribunal avant toute sortie« , a intimé la juriste, selon la journaliste de BFM TV, Ambre Lepoivre. « Après ce recadrage, Marine Le Pen s’éclipse pour s’entretenir avec son avocat », dévoile la reporter.
MLP sort discrètement de la salle, la juge l’interrompt : « Madame Le Pen où allez vous ? Il est d’usage d’avertir le tribunal avant toute sortie ». Après ce recadrage, MLP s’eclipse pour s’entretenir avec son avocat @BFMTV
Pas de volonté d’outrager
La fille de Jean-Marie Le Pen – comme Gilbert Collard (ce dernier avait publié le même jour la photographie d’un homme victime de Daesh sur ses comptes Twitter et Facebook) – conteste toute volonté d’outrager. A l’époque de cette publication, la présidente du Rassemblement national répondait au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu’elle accusait d’avoir « fait un parallèle » entre Daech et le Front national (l’ancien nom du RN). Les deux personnalités politiques risquent désormais trois ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Crédits photos : Agence/ Panoramic / Bestimage
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