Olivier Véran : ses propos cash sur l’affaire Damien Abad

L’affaire Damien Abad n’en finit plus de faire parler d’elle au point de devenir aujourd’hui une véritable affaire d’État. Si les membres du gouvernement se faisaientplutôt discrets quand il était au sein de l’exécutif, depuis son départ, les déclarations se multiplient.

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  1. Olivier Véran


  2. Damien Abad

L’ouverture, le 30 juin, d’une enquête du parquet de Paris à la suite d’une plainte pour tentative de viol, aura été fatale à Damien Abad. Le désormais ancien ministre a en effet été remercié ce 4 juillet et remplacé au ministère des Solidarités par Jean-Christophe Combe. Et depuis vingt-quatre heures, les langues se délient de plus en plus au sein du gouvernement. Après les révélations de Paris Match du 23 juin qui racontaient que la Première ministre « comparait Damien Abad à un boulet », Marlène Schiappa a, elle aussi, donné son avis sur la question. Revenue aux affaires gouvernementales au poste de secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire, elle s’est exprimée dans Télématin ce mardi 5 juillet. Pour elle, « la bonne décision a été prise. »

La veille, c’est son collègue Olivier Véran, nouveau porte-parole du gouvernement à la place d’Olivia Grégoire, qui avait été interrogé sur la question et qui n’avait pas mâché ses mots à l’encontre de son ancien collègue : « Les conditions de sérénité n’étaient plus présentes, qui permettaient à un ministre qui porte, dans son portefeuille, toutes les politiques de solidarité, d’exercer pleinement ses fonctions », avait-il expliqué.

Damien Abad clame toujours son innocence

L’ancien ministre de la Santé avait aussi expliqué lors de cette joute du 4 juillet: « Ça aurait été l’exposition aux foudres du Parlement à chaque rentrée » et « beaucoup d’investissement en temps pour qu’il puisse assurer sa défense. » De son côté, Damien Abad a indiqué lors de sa passation de pouvoir : « Je quitte ce ministère des Solidarités avec beaucoup de regrets », avant de poursuivre : « Je tiens à remercier chaleureusement le président de la République pour la confiance dont il me témoigne depuis le début. »

Son passage au ministère des Solidarités et des personnes handicapées aura donc été de courte durée. Celui qui était président du groupe LR (Les Républicains) à l’Assemblée nationale avant sa nomination dans le gouvernement d’Élisabeth Borne a expliqué : « Je me battrai aussi contre ce mouvement funeste qui relègue la présomption d’innocence au rang de vieillerie sans importance et qui fait de la calomnie une redoutable arme politique entre les mains d’esprits malveillants. » Et de conclure par une citation de Montesquieu : « Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous. » Ce sera désormais à la justice d’en décider.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage

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