Olivier Faure mouché par Adrien Gindre : “Ne prenons pas les téléspectateurs pour des imbéciles !”

Sur le plateau de LCI, ce mardi 7 février, Olivier Faure et Adrien Borne ont affiché leur désaccord. Il concernait la question des amendements déposés par la NUPES dans le cadre du projet de loi autour de la réforme des retraites, étudié à l’Assemblée nationale.

Une guerre d’amendements face à une guerre de procédure. Le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement est arrivé à l’Assemblée nationale, lundi 6 février. Près de 20 000 amendements ont été déposés, dont près de 18 000 par les députés de la NUPES. Alors que la majorité présidentielle dénonce une obstruction, Olivier Faure voit en ces amendements un moyen « d’expliquer » leurs idées et désaccords. « Ne prenons pas les téléspectateurs pour des imbéciles !« , a alors répondu Adrien Gindre, au premier secrétaire du Parti socialiste, ce mardi 7 février, sur LCI.

Le journaliste à la tête de l’interview matinale de LCI a pointé du doigt la stratégie autour des amendements émis par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Si ceux déposés se rejoignent dans le fond exprimé, ils varient en revanche, dans la plupart des cas, uniquement sur la forme utilisée. « Vous savez que dans les 18 000 amendements, il n’y a pas que des améliorations. Il y a aussi des amendements de rédactions« , a indiqué Adrien Gindre. « Ce sont des amendements qui permettent de prendre du temps de parole pour expliquer des choses simples », a défendu de son côté le patron du Parti socialiste.

??️ #Retraites : quelque 20.000 amendements. @faureolivier réfute le terme d'"obstruction", pour lui impossible. Il s'explique auprès d'@agindre : "Au bout de 20 jours le texte part de toute façon au Sénat. Ce sont des amendements qui permettent de prendre du temps de parole". pic.twitter.com/nlUIigup68

Olivier Faure dénonce une procédure utilisée par le gouvernement

Face à Adrien Gindre, Olivier Faure a préféré rejeter la responsabilité au gouvernement. « Est-ce que vous trouvez normal que sur un texte qui va ôter deux années de vie à la retraite en bonne santé à des millions de Français, que l’on prenne seulement 10 jours pour l’étudier ? », a questionné le député de Seine-et-Marne. Ce dernier n’appréciant pas de voir l’exécutif choisir une procédure, le « 47.1 » de la Constitution, qui lui permet de restreindre la durée des débats au Parlement. Ainsi, si l’Assemblée nationale ne vient pas à bout des amendements d’ici le 17 février minuit, le texte passera entre les mains du Sénat.

Crédits photos : Capture d’écran LCI

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