Comme le rapporte Le Parisien, ce vendredi 9 juin, jeudi a été une journée chaotique au sein de l’Assemblée nationale, à cause en partie de l’examen avorté de la proposition de loi du groupe Liot, censée notamment abroger le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, portée par le gouvernement.
Voilà déjà cinq mois qu’Élisabeth Borne a dévoilé les contours de la réforme des retraites, portée par son gouvernement. Et cela correspond à autant de mois d’opposition, de la part de nombreux camps politiques adverses, mais aussi de nombreux Français, fermement mobilisés contre le recul de l’âge légal de fin de carrière à 64 ans. Au sein de l’Assemblée nationale, les tensions sont toujours aussi présentes, comme le rapporte Le Parisien, ce vendredi 9 juin.
Jeudi était un jour important pour les partis politiques qui ne voient toujours pas d’un bon œil le projet de loi d’Emmanuel Macron. En effet, il marquait celui de l’examen de la fameuse proposition du groupe centriste Liot, qui mettait notamment en avant l’abrogation de la réforme des retraites. Après deux heures de débat décrit par Le Parisien comme « électrique », le « texte a été vidé de sa substance ». La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a ainsi évoqué son « irrecevabilité financière », au titre de l’article 40 de la Constitution. En ce sens, le patron du groupe Liot, Bertrand Pancher, a finalement pris la décision de le retirer, par dépit. « ll ne reste plus rien dans le texte, sauf évidemment les amendements de la minorité présidentielle. […] Nous n’allons pas nous ridiculiser à poursuivre le débat », a-t-il avancé, en se disant également « consterné par les attaques contre le Parlement ».
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Un gouvernement effrayé par le peuple, selon l’opposition
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le fameux débat a semblé profité plutôt à l’exécutif qu’à l’opposition. Même si les partis politique qui sont contre la réforme des retraites continuent à déplorer l’absence de suffrage. André Chassaigne, patron des députés communistes, a d’ailleurs clamé, à l’intention des membres du gouvernement : « Vous abîmez, vous écrabouillez la démocratie parlementaire ! » Même son de cloche du côté de l’Insoumise Clémentine Autain, qui a accusé la majorité d’avoir « fait les poubelles de la Ve République pour écraser le choix du peuple », mais aussi de Marine Le Pen qui a reproché à l’exécutif d’avoir « peur du vote » et, plus globalement, d’avoir « peur du peuple ».
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : Lionel Urman / Panoramic / Bestimage
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Yaël Braun-Pivet est la première femme présidente de l’Assemblée nationale. Son élection a eu lieu le 28 juin 2022.
Le 12 juillet dernier, le député LREM Rémy Rebeyrotte a fait un salut nazi à l’Assemblée nationale, destiné à d’un élu RN. Il a été sanctionné ce 25 juillet 2022 par un rappel à l’ordre.
La députée Delphine Batho a questionné Agnès Pannier-Runacher au sujet de la raison de son absence sur les dossiers Engie dans le contexte du débat sur la loi du pouvoir d’achat à l’Assemblée le 21 juillet 2022. La ministre de la Transition énergétique s’est justifiée, au bord des larmes : « Je vous remercie de mettre le doigt sur un élément personnel de ma vie. Je suis en situation de divorce avec mon mari, qui travaille chez Engie. La convention de divorce est déposée. Elle sera signée vendredi prochain. Je peux vous dire que se séparer de quelqu’un avec lequel on a vécu 30 ans et eu trois enfants n’est pas spécialement un événement heureux. »
Agacé par ce qu’il juge être « un relâchement vestimentaire » au sein de l’hémicycle, le député Éric Ciotti a adressé un courrier à Yaël Braun-Pivet le 21 juillet 2022, lui demandant de rendre obligatoire le port de la cravate en ce lieu.
Lors de l’examen du projet de loi pour le pouvoir d’achat le 21 juillet 2022, la députée Rachel Kéké, ancienne femme de ménage a fustigé : « J’aimerais savoir dans cet hémicycle qui a déjà touché 800 euros? Qui a déjà touché 900 euros? 1000 euros? Personne!« Et d’ajouter : « Vous ne savez pas ce que c’est. Vous ne connaissez pas la souffrance des métiers essentiels. Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous parlez, vous n’avez rien à faire ici. Vous proposez des primes. »
Najat Vallaud-Belkacem se fait tirer la robe avec surprise par Emmanuelle Cosse, qui a remarqué qu’on voyait la culotte de sa consoeur dans l’hémicycle le 30 mars 2016.
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