Dès 2007, à son entrée à l’Élysée, Nicolas Sarkozy s’empare du dossier Cassez, nom d’une Française qui sera condamnée à quatre-vingt-seize ans de prison au Mexique, accusée à tort d’enlèvement notamment. Le président français de l’époque ne va jamais la lâcher et va tenter d’agir auprès de son homologue mexicain.
« J’ai demandé au président Felipe Calderon de me rendre ma compatriote. Il ne s’agissait pas de libérer Florence Cassez, simplement de procéder au transfèrement, afin qu’elle effectue sa peine de prison en France, où sa famille pouvait la visiter, plutôt qu’à 9 000 kilomètres de chez elle », se souvient-il dans une interview accordée ce 15 janvier à L’Express, alors que Florence Cassez vient d’annoncer sa décision de demander réparation auprès du Mexique. En février 2009, Nicolas Sarkozy qui doit se rendre le mois suivant au Mexique reçoit une lettre du président Calderon. « La lettre était conciliante. Elle ouvrait une porte à un transfèrement en France. Pourtant, un mois plus tard, lorsque j’arrive au Mexique, l’attitude du président Calderon est absolument inverse. Il n’est plus du tout question d’ouverture », raconte Nicolas Sarkozy dans l’hebdomadaire. Le 8 mars 2009, le déjeuner avec le chef de l’État, son épouse, dans l’hacienda de Placatecpan, va mal tourner. Carla Bruni a beau être présente, elle n’arrivera pas à apaiser les tensions.
« Ils se montrent sympathiques et très accueillants… jusqu’à ce que, à un moment donné, j’explique au président Calderon que, dans l’affaire Cassez, je ne peux pas céder », explique Nicolas Sarkozy. Il tente de faire entendre raison à son homologue mexicain et de lui expliquer, sans succès, que « Florence Cassez doit être transférée en France en vertu des traités internationaux ». « À partir de là, tout a changé. Mon interlocuteur s’est raidi, puis énervé. Le ton est monté. Nous nous sommes affrontés. Ça a été brutal. Il s’est écrié : ‘Jamais !’ Selon lui, il n’y aurait ‘jamais de transfèrement’, car le climat politique rendait la chose impossible. Le blocage était total. Un océan nous séparait », décrit Nicolas Sarkozy.
Avec le recul, il reconnaît que lui et Felipe Calderon étaient « au bord de la rupture diplomatique ». Mais cela n’aurait de personnel. « J’insiste : tout ce qui s’est passé n’a rien à voir avec une question personnelle, c’était une question de principe. Je n’ai donc pas de contentieux personnel avec Felipe Calderon. Je considère que j’ai fait mon devoir tout en essayant de préserver au mieux l’amitié entre la France et le Mexique. L’action politique ne peut être considérée qu’avec du recul. C’est l’Histoire qui jugera », conclut Nicolas Sarkozy dans les colonnes de L’Express. C’est sa rencontre avec le pape Benoît XVI qui permettra notamment de faire avancer de façon plus apaisée ce dossier très compliqué.
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