Nicolas Bedos « en manque » de son père : ses déchirantes confidences

Dans un portrait publié dans le magazine Elle, Nicolas Bedos s’est confié sur son deuil de son père, Guy Bedos, disparu en mai 2020.

Un vide dans le cœur, en forme de père. Nicolas Bedos s’est ouvert de la douleur de son deuil au magazine Elle, ce mercredi 28 juillet. Dans ce portrait, le trublion devenu réalisateur est revenu sur la mort de son père, Guy Bedos, survenue le 28 mai 2020, et sur la façon dont il tente de gérer son absence. C’est tout d’abord symboliquement que Nicolas Bedos a voulu se rapprocher de ce père disparu, en achetant une maison dans un village précis du Midi, celui-là même, comme il l’avoue « où « mes parents ont vécu leurs premières années d’amour, là où j’ai été conçu« . Ce retour aux terres originelles, il l’a consacré en y fêtant « l’anniversaire de Papa« , le 15 juin dernier.

Car c’est de sa vie dont le réalisateur du prochain OSS 177 préfère se souvenir, plutôt que sa mort lente et difficile, des suites d’une forme de la maladie d’Alzheimer, qui l’avait laissé affaibli, confus. Une fin de vie douloureuse, qu’il n’avait jamais souhaitée, car depuis de nombreuses années, Guy Bedos était un fervent défenseur de l’euthanasie, et du droit à mourir dans la dignité. Et c’est pour défendre ce dernier combat de son père que Nicolas Bedos a brisé, en mai dernier, la diète de la parole publique qu’il s’était imposée.

« Qu’il continue à m’épauler dans mes inquiétudes »

Dans une tribune publiée dans l’Obs, l’écrivain raconte la « violence imposée par la loi qui ne laisse pas le choix » de la fin, la grève de la faim de son père, pour mettre fin à la « confusion mentale ». Et s’indigne : « Il aura donc fallu qu’il baisse entièrement le rideau et ne pèse plus que quelques kilos pour que la société daigne choisir le jour et l’heure. » Le 28 mai, Guy Bedos s’éteint, aidé par ses proches à mourir, comme il le souhaitait. Car la famille Bedos soutenait le patriarche dans son souhait : « Mon père et moi avons toujours eu en commun une relation étroite avec l’envie de débrancher la machine, faisant de cette idée une campagne presque réconfortante en cas de désespoir, de déroute affective ou intellectuelle. »

Et si le fils comprend et partage la décision de son père, elle n’en reste pas moins douloureuse, même des mois plus tard. À Elle, il confie, grave : « Je suis en manque, mon père adorait mes films, qu’il regardait une fois par mois. J’aurais voulu qu’il continue à m’épauler dans mes inquiétudes. » Le soutien et l’affection sans faille d’un père font défaut, à ce garçon que sa sœur Victoria qualifie de « trop sensible pour la vie« , qui a hérité du paternel « la même susceptibilité maladive« . Un lien indéfectible, irremplaçable, qu’avait pu observer Jean Dujardin : « J‘ai vu le fonctionnement du père et du fils, jusqu’à la fin. Ils s’aimaient incroyablement, tout en étant prêt à tuer pour un bon mot« .

Crédits photos : Eric Ottino / Nice Matin / Bestimage

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