Décrite comme « une bosseuse » à l’Élysée, Elisabeth Borne s’est vue confier plusieurs dossiers importants avant la rentrée. Ministre du Travail depuis juillet 2020, son style a rapidement convaincu Emmanuel Macron, qui a décidé de la garder au sein du gouvernement, comme l’a rapporté Le Parisien ce lundi 26 juillet.
Elisabeth Borne a toujours cultivé une certaine discrétion. Depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, elle est pourtant passée par trois ministères : les transports, la transition écologique et solidaire et, plus récemment, le travail. Contrairement à certains de ses collègues qui n’ont plus que les affaires courantes à gérer en attendant l’élection de 2022, la ministre du Travail s’est vue confier les dossiers « chauds » de la rentrée, tels que les retraites, l’assurance chômage ou encore le « revenu d’engagement » destiné aux jeunes. Et pour cause, Elisabeth Borne n’a jamais eu peur d’aller au front : « Elle a beau avoir une faible aura médiatique, dès qu’il y a un sujet compliqué, le président le lui file et elle le résout« , a observé un Marcheur dans les pages du Parisien ce lundi 26 juillet. Décrite comme « bosseuse » et « fidèle », son style a tout de suite plu au chef de l’État : « Ce n’est ni la poésie, ni la broderie. Mais c’est les chiffres, les marges, les tableaux Excel, c’est son côté polytechnicienne« , a confié un fidèle d’Emmanuel Macron.
L’atout d’Elisabeth Borne, c’est aussi son parler cash. Le 1er juillet dernier, celle qui été marquée par la disparition de son père a convoqué les entreprises de livraison de repas à domicile pour « améliorer le modèle social des livreurs », ont rappelé nos confrères. Et elle n’a pas mâché ses mots : « Si vous n’évoluez pas de vous-mêmes sur le sujet, au niveau européen, avec les autres ministres du Travail, on ne laissera pas faire« , a-t-elle prévenu. Même fermeté lorsqu’elle s’est exprimée sur le pass sanitaire, à l’antenne de CNews, le 22 juillet. « C’est soit le pass sanitaire, soit un nouveau confinement à la rentrée ?« , a demandé le journaliste à la ministre. « Ah mais je pense que c’est clairement le choix que nous avons devant nous« , lui a-t-elle répondu, et d’ajouter : « On ne peut pas laisser le virus se diffuser à la vitesse actuelle ».
Elisabeth Borne touchée par la Covid-19
Travailleuse et combative, Elisabeth Borne n’est toutefois pas invincible. En mars dernier, la ministre du Travail a elle aussi été touchée par l’épidémie de Covid-19. Dans l’incapacité de s’alimenter et de boire, elle s’est rendue à l’hôpital. Affaiblie par le variant sud-africain, elle a été placée sous surveillance médicale dans un établissement de la région parisienne, une semaine après son diagnostic. Une expérience particulièrement traumatisante : « C’était angoissant. Vous avez l’impression que tout votre corps se détraque. J’ai eu une partie des poumons affectée mais aussi des problèmes hépatiques. Mes résultats d’analyse étaient inhabituels, avec des taux qui débloquent », a-t-elle raconté au Parisien. Si elle a repris du poil de la bête depuis, Elisabeth Borne a été « secouée par ce virus« .
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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