Invitée de la matinale de BFMTV ce mardi 24 mai, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, s’est exprimée sur l’affaire Damien Abad. Comme la Première ministre Élisabeth Borne, l’interviewée a rappelé la présomption d’innocence dont bénéficie l’accusé.
Tenir le discours officiel. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, était ce mardi 24 mai l’invitée d’Amandine Atalaya, remplaçante d’Apolline de Malherbe, dans la matinale de BFMTV. Venue parler de ses objectifs au cours du second mandat d’Emmanuel Macron, la responsable politique, féministe revendiquée, a également dû s’exprimer sur l’affaire Damien Abad – nouveau ministre des Solidarités accusé de viols – qui perturbe les débuts du gouvernement d’Élisabeth Borne. En tenant le même discours que ses collègues interrogés sur le sujet, Agnès Pannier-Runacher a rappelé l’importance de laisser la justice – si elle venait à être saisie – faire son travail. “Il faut libérer la parole des victimes mais ce n’est ni vous ni moi qui pouvons juger ce type de situation. C’est le juge qui doit le faire”, a insisté l’ex-inspectrice des finances.
Des propos qui font écho au livre Femmes, ministres et féministes, publié en janvier 2022 et écrit par Agnès Pannier-Runacher, alors ministre déléguée chargée l’Industrie et Élisabeth Moreno, ministre délégué chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes dans le précédent quinquennat. Dans cet ouvrage, les deux politiciennes évoquaient 20 propositions pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes, dont une qui a interpellé Amandine Atalaya : “Imposer une obligation d’exemplarité en matière de refus des violences sexistes et sexuelles aux candidats aux élections locales et nationales.” Ce qui concerne entièrement Damien Abad, nommé ministre des Solidarités le 20 mai dernier et candidat aux législatives pour la 5e circonscription de l’Ain avec Renaissance.
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"Il n'y aura aucune impunité": Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) évoque l'affaire Abad pic.twitter.com/2B634ML1Ie
“Il faut libérer la parole des victimes mais…”
Agnès Pannier-Runacher a en effet précisé ce livre proposait l’assortiment d’une peine d’inéligibilité aux condamnations pour violences sexuelles : “Le juge, comme il a la possibilité dans des affaires de prise d’intérêt illégale de déclarer inéligible un candidat, devrait, lorsqu’il sanctionne des violences sexuelles, déclarer l’inéligibilité. Mais il faut que le juge intervienne”, a pointé la ministre, qui a ensuite repris les éléments de langage de la Première ministre et de la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire.
“Nous lutterons toujours contre les violences sexuelles et sexistes, c’est une des priorités du quinquennat”, a noté la macroniste. “Aujourd’hui, il y a une plainte qui a été classée sans suite, deux fois, et de l’autre côté il y a une deuxième femme qui témoigne qui n’a pas porté plainte. Donc je crois qu’il faut laisser le juge faire son travail et pour le faire, il faut qu’il ait la matière et donc une plainte”, a-t-elle clarifié pour les téléspectateurs, en mettant l’accent sur la volonté du gouvernement de n’accorder aucune impunité aux agresseurs sexuels, “quel que soit leur statut”.
Crédits photos : Capture d’écran / BFMTV
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