Très engagée pour la lutte contre les violences faites aux femmes, l’humoriste a révélé qu’elle recevait de nombreuses lettres glaçantes de la part de femmes victimes de violences conjugales.
Pour Muriel Robin, il s’agit de peut-être de l’engagement d’une vie. La lutte contre les violences faites aux femmes est une cause qui tient particulièrement à cœur de l’humoriste. Et Muriel Robin reçoit de nombreuses lettres de la part de victimes de violences conjugales. Celle qui avait joué Jacqueline Sauvage, une femme battue qui avait tué son mari violent en 2012, pour un téléfilm de TF1, a déjà alerté à de nombreuses reprises sur les violences conjugales. "Rien n’est fait", "Mr Macron, je ne vous lâcherai pas", a-t-elle lancé à plusieurs reprises au président de la République. Mais pas question pour autant pour elle de s’engager en politique.
"La politique, ce ne sera pas dans cette vie. C’est drôlement attirant mais j’ai choisi d’aider les gens autrement", a-t-elle expliqué lors d’un entretien accordé au média belge 7sur7. "En m’engageant, quelque part, je fais déjà de la politique. On peut changer le monde quand on a des convictions", poursuit celle qui dit avoir un "Zorro" à l’intérieur de soi. Cet engagement comporte cependant des risques. "Un mot, une phrase de travers, et je peux foutre en l’air 30 ans de bons et loyaux services. Je peux devenir la personne à ne plus fréquenter. Ce n’est pas rien de s’engager. Et je comprends très bien pourquoi certains artistes refusent de le faire. S’engager, ce n’est pas juste pousser un coup de gueule", explique Muriel Robin, qui s’était rendue à la marche contre les féminicides du 23 novembre 2019.
"Les courriers que je reçois, c’est pas de la rigolade"
S’engager, c’est aussi devenir un porte-parole et une personne à qui les gens se confient. "Quand quelqu’un tombe, je vais le ramasser. Parfois, il faut me retenir. J’y suis trop allée plus jeune et j’ai fait un burn-out. Faut faire attention à soi, se protéger. Surtout que les violences conjugales, quand on a trop le nez de dedans, la nuit… (silence). Les courriers que je reçois, c’est pas de la rigolade. Entre celle qui s’est fait jeter par la fenêtre, celle qui vous appelle à l’aide…", a-t-elle confié.
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