Lorsqu’elle a croisé son regard, Elizabeth II a su immédiatement que le prince Philip était l’homme de sa vie. Une évidence qui n’était cependant pas partagée par les proches de la fille du roi George VI, insensibles au charme du jeune officier.
Elizabeth d’Angleterre
Prince Philip
La reine Elizabeth II a perdu son allié de toujours. Ce vendredi 9 avril, son époux le prince Philip s’est éteint à l’âge de 99 ans. Un choc pour le peuple britannique, mais surtout pour la souveraine de 94 ans – qui se retrouve à présent seule. La fille du roi George VI avait rencontré celui qui deviendra l’homme de sa vie en 1939. La princesse avait alors 13 ans lorsqu’elle est tombée éperdument amoureuse de son cousin germain Philip, un élégant officier de la Royal Navy de cinq ans son aîné. Dès leur première vraie rencontre (puisqu’ils s’étaient déjà croisés au mariage du duc de Kent) sur le campus du Collège royal naval, la magie opère et la grande sœur de Margaret décide de maintenir le lien avec ce beau jeune homme « aux yeux d’un bleu perçant » en lui envoyant régulièrement des lettres pendant la Seconde guerre mondiale. Ils se retrouvent enfin en 1943 pour fêter Noël au château de Windsor.
C’est en 1946 que le prince de Grèce et de Danemark demandera la main de la princesse Elizabeth. Si la future souveraine n’attendait que cela, son entourage aurait préféré que d’autres prétendants la courtisent. Philip Mountbatten n’avait en effet pas la cote auprès des proches de sa fiancée. A commencer par la gouvernante de Margaret et Elizabeth qui n’avait pas apprécié l’attitude du jeune officier lors de leur visite au Collège royal naval. Elle avait dit de ce « garçon blond comme un Viking » qu’il était « plutôt brusque de manières » et « frimeur ». Une assurance qui avait, au contraire, beaucoup plu à la princesse.
L’entourage du roi George VI ne supportait pas le prince Philip
Son père, le roi George VI, avait lui aussi émis des doutes sur le prince Philip. « Il est intelligent, il a du bon sens, de l’humour, et pense bien sur les bonnes choses. Mais Elizabeth est trop jeune pour cela. Elle n’a jamais vraiment rencontré de garçons de son âge », avait-il confié à sa femme, la reine Mary. Sans fortune, d’origine grecque, trois soeurs mariées à des princes allemands proches du Reich et une autre en couple avec un dignitaire nazi… L’officier n’était pas le candidat idéal pour le souverain, sensible également à l’avis de ses conseillers. « Grossier, sans manières, ni éducation, et probablement pas d’une fidélité exemplaire… » : ces derniers dressent un portrait de lui peu flatteur qui n’influencera finalement pas la décision finale.
La jeune Elizabeth, amoureuse, a en effet pu compter sur le soutien de sa mère, la reine Mary. C’est elle qui encouragera le roi George VI a accepté le mariage entre la princesse et le prince qui sera célébré le 20 novembre 1947 à l’abbaye de Westminster. Le début d’une grande histoire d’amour de 75 ans. « Mon premier, second et ultime emploi est de ne jamais laisser tomber la reine », avait déclaré le père de Charles, Anne, Andrew et Edward. Et il n’a jamais failli à sa mission.
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