Guy Bedos est décédé le jeudi 28 mai dernier. Dans une bouleversante lettre ouverte, sa fille Victoria Bedos raconte comment le coronavirus a été fatal dans le combat de son père contre la maladie.
Guy Bedos
Victoria Bedos
Cela fait une semaine que Guy Bedos nous a quittés. L’humoriste s’est éteint le jeudi 26 mai dernier, à l’âge de 85 ans. Une perte terrible pour ses proches et sa famille, dont la peine est palpable. Mais ce que le grand public ne savait pas, c’est qu’il souffrait de la maladie d’Alzheimer. Un combat qui a été mis à rude épreuve pendant les deux mois de confinement. Au cours d’une poignante lettre ouverte à son père, Victoria Bedos raconte comment cette situation inédite lui a été fatale. « Je t’en veux de ne plus être là, papa. Et je m’en veux. J’en veux à ce putain de corona, putain de confinement qui nous a éloignés de toi avec Nicolas », lâche-t-elle avec amertume dans cette lettre publiée par Paris Match ce jeudi 4 juin – jour de ses obsèques. Et pour cause, pendant ces deux mois où Nicolas et Victoria Bedos n’ont pu voir leur père, ce dernier s’est laissé peu à peu mourir.
« On n’a pas pu venir te voir par peur de te tuer en t’embrassant. Et on t’a tué en ne venant pas t’embrasser finalement », regrette la maman d’une petite Zelda. Et d’expliquer : « Tu as cessé de manger, de marcher, de lutter. A quoi bon puisque mes enfants ne m’aiment plus ? Maman avait beau te rappeler que c’était à cause du confinement, tu ne voulais pas, ne pouvais plus comprendre ». Puis le jour des retrouvailles est enfin arrivé. Le 11 mai dernier, les Français se déconfinaient peu à peu. Ni une ni deux, Nicolas et Victoria Bedos ont accouru voir leur père. Et ont tenté de lui expliquer leur absence. De quoi donner lieu à une scène complètement lunaire. « C’est à cause d’une pandémie mondiale », lui ont-ils expliqué, précisant que cela venait de Chine et d’un pangolin. « Un pangolin ? Mais c’est quoi un pangolin ? », s’est étonné l’époux de Joëlle Bercot. Réponse des intéressés : « Un animal bizarre. Et quelqu’un en a mangé un qui était infecté par le virus. Le corona. Enfin le covid ».
« Ils se foutent de ma gueule les deux petits cons ! »
Il n’en fallait pas plus pour perdre leur père. « Une grosse grippe, papa, très puissante et très méchante. Du coup, on avait plus le droit de sortir de chez nous », ont-ils alors détaillé, précisant que « sinon on se prenait une amende ». Le tout, sous le regard dubitatif de Guy Bedos, pas vraiment convaincu par les arguments de ses petits derniers. « Là, tu nous as regardés d’un air de dire : “Ils se foutent de ma gueule les deux petits cons !” », se remémore avec tendresse Victoria Bedos, qui révèle qu’ils sont « partis dans un fou rire avec Nico, un fou rire comme tu les aimes, car, en effet, ton fils et moi, on avait l’air de deux ingrats qui inventent un mytho à dormir debout pour justifier notre absence à tes côtés ». Un souvenir doux et amer à la fois. Puisque malheureusement ce « n’était pas un mytho ». La vérité a cet effet douloureux. Violent même. Puisque comme s’en émeut Victoria Bedos, « cet isolement, ça t’a tué ».
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