Miss France 2020 accusé de grossophobie : une organisatrice claque la porte

C’est une polémique qui enfle de jour en jour. Accusé de grossophobie, le concours Miss France va devoir faire ses adieux à Laïla Malhomme, qui s’occupait jusqu’à présent des élections en Auvergne…

Le concours Miss France vient de perdre l’un de ses piliers. Laïla Malhomme, présidente de l’association Casper – Comité d’animation de sauvegarde du patrimoine et de l’environnement région du Pays de l’Allagnon – a tout simplement décidé de claquer la porte. En cause : la polémique « grossophobe » qui gravite autour du concours de beauté depuis l’éviction d’Amandine Billoux, prétendante au titre de Miss Auvergne. « Cela ne rentre pas dans mes critères moraux, explique l’organisatrice au quotidien La Montagne. Je ne fais pas espérer les jeunes filles pour qu’on leur dise non à la porte de l’élection régionale« 

Première dauphine de Miss Volcans d’Auvergne, Laïla Malhomme pensait pouvoir se présenter aux élections régionales jusqu’à ce qu’elle apprenne l’inverse par mail. Une décision que Sylvie Tellier, la présidente du comité Miss France, avait expliqué en évoquant tout simplement le règlement : aucune jeune fille « sans titre » ne peut espérer aller plus loin, or, la jeune fille n’était arrivée qu’en deuxième position du concours auquel elle a participé. « La deuxième dauphine de Miss Volcans d’Auvergne a été sélectionnée, corrige pourtant Laïla Malhomme. A l’élection de Miss Auvergne, il y avait des candidates libres qui n’avaient jamais été élues. Amandine répondait à tous les critères. Et elle est d’une beauté exceptionnelle.« 

Pour rappel, Laïla Malhomme avait témoigné sur le plateau de l’émission Touche Pas à Mon Poste afin de dévoiler sa version des faits. « Tu as une très jolie tête, mais le corps ne passe pas » lui aurait-on dit au téléphone. Du côté de France Bleu, elle avait poursuivi son récit désastreux : « On m’a fait comprendre que, comparée aux autres filles, je passerai pour un boudin. » Une polémique regrettable puisque Vaimalama Chaves, Miss France 2019, s’est toujours hissée en étendard de la lutte anti-grossophobie.

« Il y a des critères officieux qui sont donnés aux délégués de région, dénonce Laïla Malhomme. J’en suis certaine. La taille est un critère officiel. De même que l’obligation de ne pas avoir de tatouage visible. Mais en aucun cas le tour de taille n’est un critère officiel. » Elle qui s’occupe de l’organisation des élections de Miss Haute-Loire et de Miss Volcans d’Auvergne depuis plusieurs années veut désormais faire les choses à sa manière. Si Sylvie Tellier nie en bloc une quelconque discrimination, elle précisait récemment que le public qui vote n’était pas prêt à accepter la différence. « Je ne pense pas que les Français soient prêts à élire une Miss transsexuelle, précisait-elle au Parisien. Et s’ils ne sont pas prêts, il n’y aura pas de Miss transexuelle. Ils n’élisent déjà pas une Miss Vallon d’Auvergne qui fait un 42 ou un 44. » Dommage…

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