Mike Horn : pourquoi ses retrouvailles avec ses filles Jessica et Annika sont retardées

Quelques jours après avoir été secouru sur la banquise du Pôle Nord, Mike Horn n’est pas encore tiré d’affaire. Le bateau sur lequel se trouve l’explorateur est pris au piège par la glace.

L’expédition cauchemardesque de Mike Horn n’est pas encore terminée. Après plusieurs jours passés en détresse sur la banquise de l’Arctique, l’explorateur avait pourtant annoncé une bonne nouvelle à ses fans : il a enfin été secouru, juste à temps avant de manquer de vivres. Mais la galère glacière de l’aventurier n’est pas pour autant derrière lui. Lundi 16 décembre en effet, Mike Horn a partagé un nouveau message alarmant sur son compte Instagram, en légende d’un cliché où un homme déblaye des blocs de glace : "Piégés par la glace depuis plus de 10 jours, un membre de notre équipe nous fait part du combat quotidien à bord du Lance afin de libérer le navire des eaux gelées".

Dans la suite de son message, il cite le carnet de bord d’un membre. Piégés par la glace, ils ont tout essayé pour libérer leur navire. "On nous donne une énorme barre à mine et une perceuse avec une mèche large de 25cm. Le but est de faire du ‘piquage’ autour de la coque, peut-on lire sur l’Instagram de Mike Horn. (…) C’est très physique. Les vibrations usent les nerfs et les muscles. (…) Je réalise plus tard qu’on est sur la glace depuis plus de 3h. Par -23°C avec le vent dans le visage à faire des trous, l’énergie s’envole très vite, on fatigue rapidement. En plus, la manœuvre n’a servi à rien. Le bateau reste coincé." Epuisés par des heures de travail, les hommes ont ensuite changé de technique : "On passe à la tronçonneuse, et au découpage de glaçons. On se sent ridicule et le travail semble insignifiant, et pourtant si éreintant".

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Piégés par la glace depuis plus de 10 jours, un membre de notre équipe nous fait part du combat quotidien à bord du Lance afin de libérer le navire des eaux gelés. Extrait du carnet de bord de C. Audier (@le_snark): La mission est simple, on descend sur la glace dans le noir. Là, on nous donne une énorme barre à mine et une perceuse avec une mèche large de 25cm. Le but est de faire du “piquage” autour de la coque avec un angle de 15° tous les 5cm. Bon, ça c’est la théorie, en pratique on perce comme des bagnards tous les 10/15cm. On descend de la longueur de la mèche en veillant à ne pas la bloquer, là, on serait foutu. Quand on atteint l’eau, il faut faire attention à ne pas se faire emporter. C’est très physique. Les vibrations usent les nerfs et les muscles. On creuse comme des canuts, on se marre en se disant qu’on est un peu comme des mecs qui feraient des trous dans le désert…Mais on voit que ça libère une certaine pression. Je réalise plus tard qu’on est sur la glace depuis plus de 3h. Par -23°C avec le vent dans le visage à faire des trous, l’énergie s’envole très vite, on fatigue rapidement. En plus, la manoeuvre n’a servi à rien. Le bateau reste coincé. On remonte à bord. On dine. Enfin, pour Etienne (@etienneclaret), Suisse, on va souper, le diner c’est le midi et le déjeuner c’est le matin. Ah les Valaisans! Après dîner, on y retourne. On redescend via la nacelle. Là, la foreuse ne marche plus. On passe à la tronçonneuse, et au découpage de glaçons. On se sent ridicule et le travail semble insignifiant, et pourtant si éreintant. J’ai la barre à mine, je dois faire le mouvement 1000 fois, je transpire, je perds mon souffle à travers les couches, je gèle des pieds et j’ai les mains et les muscles des bras qui brulent. On continue. Il faut suivre la tronçonneuse sans tomber dessus (ce qui a failli arriver). Sigve, avec sa tronçonneuse, fait des carrés dans la glace le long de la coque, il incline la lame afin de dégoupiller les morceaux de la tranchée. C’est harassant et satisfaisant à la fois. Mais rien à faire, on ne bouge pas. On va laisser l’ancre à l’arrière en tension toute la nuit, avec un peu de chance, ça peut nous faire bouger…

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Des retrouvailles retardées

"J’ai la barre à mine, je dois faire le mouvement 1000 fois, je transpire, je perds mon souffle à travers les couches, je gèle des pieds et j’ai les mains et les muscles des bras qui brûlent. On continue. Il faut suivre la tronçonneuse sans tomber dessus (ce qui a failli arriver), prévient le compagnon de galère de Mike Horn. C’est harassant et satisfaisant à la fois. Mais rien à faire, on ne bouge pas. On va laisser l’ancre à l’arrière en tension toute la nuit, avec un peu de chance, ça peut nous faire bouger…" Ce message guère rassurant, partagé il y a près de vingt heures, n’a pour le moment pas encore de suite. Les filles de Mike Horn vont devoir encore patienter quelques jours avant de retrouver leur père, fatigué et à bout de nerfs après des semaines dans l’enfer de glace.

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