Mickaël Lumière (“Pourquoi je vis”) : “Depuis que j’ai 14 ans, on me dit que je ressemble à Grégory Lemarchal”

INTERVIEW – Mickaël Lumière joue le rôle de Grégory Lemarchal dans le téléfilm Pourquoi je vis, inspiré de l’histoire de sa vie et diffusé le lundi 7 septembre 2020 sur TF1. Le destin de Grégory Lemarchal, ses relations avec les parents du chanteur et avec Nikos, son parcours, sa carrière d’acteur… Il se confie à Femme Actuelle.

  • Gregory Lemarchal
  • Karine Ferri
  • Nikos Aliagas

Grégory Lemarchal a marqué l’histoire de la télévision et de la culture française au début des années 2000. A 20 ans, il a réalisé son rêve en remportant la saison 4 de la Star Academy, télé-crochet phare de TF1 à l’époque. Touché par la mucoviscidose, il est mort trois ans plus tard, en avril 2007, à l’âge de 23 ans. Treize ans après, son histoire est adaptée à l’écran dans le téléfilm Pourquoi je vis, diffusé lundi 7 septembre 2020 sur TF1 à 21h05. C’est le jeune acteur Mickaël Lumière, déjà vu dans Mon Bébé (et Lisa Azuelos) et La Vérité si je mens, Les Débuts (de Michel Munz et Gérard Bitton), qui a eu la lourde tâche de jouer le rôle du chanteur. La ressemblance entre les deux hommes est plus que frappante : elle est aussi incroyable que fascinante. Femme Actuelle a pu s’entretenir avec Mickaël Lumière quelques jours avant la diffusion du téléfilm.

FEMME ACTUELLE – Quel a été votre parcours ?
Mickaël Lumière :
Je viens de Nice ! J’ai fait beaucoup de théâtre en parallèle de mes études de commerces. Cela ne m’a pas plu, alors je me suis inscrit aux Cours Florents il y a quatre ans. J’y suis resté deux ans. J’ai passé des castings pour des courts-métrages et très vite, j’ai trouvé un agent. J’ai ensuite très vite décroché mon premier film, Mon Bébé, de Lisa Azuelos. Ensuite, j’ai pu jouer dans La Vérité si je mens, Les Débuts, où j’interprétais le rôle de Dov jeune. Je suis hyper content, car j’ai eu énormément de chance de trouver du travail rapidement.

Comment avez-vous été choisi pour le rôle de Grégory Lemarchal ?
M.C. :
Les directeurs de casting de La Vérité si je mens m’ont dit qu’ils recherchaient quelqu’un. J’ai les cheveux bouclés, mais à l’époque je me lissais les cheveux. D’ailleurs, ils m’ont demandé de me lisser les cheveux pour le casting. J’avais deux playbacks à préparer et trois jours plus tard, c’était bon. Depuis que j’ai environ 14-15 ans, on me dit que j’ai un air de ressemblance avec Grégory Lemarchal alors quand ils m’ont appelé, j’ai trouvé la coïncidence incroyable !

Regardiez-vous la Star Academy quand vous étiez petit ? Avez-vous voté pour Grégory Lemarchal ?
M.C. :
Oui, d’ailleurs la saison de Grégory Lemarchal est la première saison que j’ai vraiment regardée et qui m’a vraiment marquée. Je ne sais plus si j’avais voté ou pas, mais en tout cas, j’étais pour lui ! (rires)

C’était comment de travailler avec Nikos, qui animait l’émission à l’époque ?
M.C. :
C’était super ! Je l’ai rencontré dès le premier jour de tournage. Les deux premiers jours, nous avons tourné la scène du playback de SOS d’un terrien en détresse et la scène de la victoire finale. J’étais très impressionné de tourner ces scènes avec un public… et avec Nikos ! C’était la première fois que j’entrais dans le personnage, donc c’était beaucoup d’émotions. Nikos a été très rassurant, très paternel. Il en impose mais a une espèce de sagesse, de paix intérieure… J’ai l’impression d’avoir rencontré un sage (rires) ! Il est calme, serein, bienveillant et chaleureux. Il a bien connu Grégory Lemarchal, donc il m’a raconté plein d’histoires.

Comment vous êtes-vous entraîné pour ce rôle ? Avez-vous suivi des cours de chant, regardé d’anciennes émissions de la Star Academy… ?
M.C. :
J’ai été suivi par un professeur de chant qui était déjà professeur à la Star Academy et fut d’ailleurs celui de Grégory. Il m’a suivi pour les playbacs afin que je sois le plus crédible possible. J’ai beaucoup travaillé sur la respiration et j’ai regardé toutes les vidéos que j’ai pu trouver sur Youtube pour observer les mimiques de Grégory : sa façon de bouger, de rire… J’ai regardé toutes ses prestations marquantes. Cela me tenait à coeur de faire les choses bien.

Auriez-vous pu participer à ce genre d’émission ?
M.C. :
Je ne sais pas trop… Je sais qu’à l’époque, quand j’étais petit, j’aurais adoré faire la Star Academy. Maintenant, la télé-réalité, ce plus trop la même chose… Il faudrait voir, selon le programme.

Vous étiez-vous renseigné au sujet de la mucoviscidose ?
M.C. :
Je connaissais la maladie dans les grandes lignes. J’en avais entendu parler quand Grégory est mort, mais je me suis beaucoup renseigné en préparant le rôle. J’ai lu le livre de sa mère, qu’elle m’a offert. Il explique tout ce qu’elle a traversé. J’ai rencontré des comédiens atteints de la mucoviscidose. Nous avions tellement de choses à nous dire ! Ils vivent vraiment différemment de nous : chaque jour, la maladie leur demande du temps pour se soigner entre les médicaments, les séances de kiné, les cures, les masques à oxygène… Ces conversations m’ont beaucoup marqué et m’ont nourri pour le tournage. J’avais l’impression de comprendre davantage. Le père de Grégory Lemarchal était également très présent sur le tournage, il s’assurait que l’on parlait bien de la maladie.

Les parents de Grégory Lemarchal ont-ils eu un droit de regard sur le film ?
M.C. :
Oui ! Les parents de Grégory étaient même présents depuis l’élaboration du projet et l’écriture du scénario, qui a été écrit sur la base des livres de sa mère et de sa soeur. Ils tenaient à ce que l’on respecte la mémoire de leur fils, que l’on fasse passer le bon message, car cela fait quinze ans qu’ils sacrifient leur vie pour aider les malades. Le film est fidèle à ce qu’ils ont vécu. Par exemple, pour la scène où le père de Grégory Lemarchal attend dans la voiture pendant le rendez-vous amoureux de son fils avec Karine Ferri. C’est comme cela que ça s’est passé ! La plupart des choses sont vraies, même si elles sont parfois légèrement modifiées ou romancées pour faire avancer l’intrigue rapidement.

Savez-vous ce que sa famille a pensé du film ?
M.C. :
Ils m’ont appelé en me félicitant et en me disant qu’ils étaient contents. Ils sont très pudiques, mais j’étais heureux car les premières personnes à ne pas décevoir, ce sont eux.

Et Karine Ferri, qui fut sa petite-amie jusqu’à sa mort ?
M.C. :
Nous avons échangé au téléphone. Elle a bien voulu répondre à certaines de mes questions et a été très sympathique. Je crois qu’elle a eu un droit de regard mais je ne sais pas à quelle mesure.

Que vous inspire le destin de Grégory Lemarchal ?
M.C. :
Je trouve son destin extraordinaire, presque miraculeux. Son histoire est tellement cinématographique. C’est l’histoire d’un gamin malade qui a un don, une passion et qui, contre toute attente, réussi à réaliser son rêve alors qu’il doit se battre chaque jour pour rester en bonne santé et que son corps ne le suit pas. il devient un modèle, un symbole pour toutes les personnes qui ont cette maladie. Cela m’inspire de l’espoir, une envie de vivre plus forte. C’est ce qui m’avait plu dans le scénario, que je trouve d’ailleurs plus lumineux que larmoyant. ça m’inspire de l’espoir, une envie de vivre, c’est ça qui m’avait plu dans le scénario, que je trouve ça plus lumineux que larmoyant. Ce que j’admire, c’est son courage, son utilité, sa détermination… Cela me parle.

Quelle a été la scène la plus difficile à jouer ?
M.C. :
La première scène, avec le playback de SOS d’un terrien en détresse. C’était quand même compliqué de jouer devant 500 personnes dès le premier jour ! Je me suis dit, soit ça passe maintenant, soit je suis mort (rires). J’appréhendais beaucoup, j’étais tellement tremblant !

Quel est votre meilleur souvenir du tournage ?
M.C. :
Celle où, avec Odile [Vuillemin] où on descend de la voiture et elle m’implore de m’inscrire à la Star Academy. Nous avions une relation très particulière. Elle me faisait couler les larmes ! Elle m’a aussi aidée pour la scène de la victoire, très difficile. Il y avait du public, des confettis qui tombaient, donc nous ne pouvions pas avoir trop de prises. Je n’arrivais pas à pleurer, alors elle est venue me voir et m’a coaché pour m’aider à trouver l’émotion. C’était le premier jour de tournage et nous avons créé une sorte de complicité. Il y avait une vraie connexion.

Avez-vous rencontré des anciens de la Star Academy ?
M.C. :
Oui ! Je suis entré en contact avec eux au moment du tournage. Cela me tenait à coeur de savoir comment ils avaient vécu l’expérience du château et comment ils connaissaient Grégory Lemarchal. Eux savaient tout ce qui se passait derrière l’écran ! J’ai eu l’occasion de tous les rencontrer il n’y a pas longtemps pour l’album hommage qui sortira en octobre. Cela m’a rendu très nostalgique. On ne les reconnaît pas (rires) !

Quels est votre prochain projet ?
M.C. :
Je commence un tournage dans deux semaines pour une plateforme dont je ne peux pas dire le nom… C’est un long-métrage, une comédie romantique, donc je suis super content. J’ai rêvé d’être acteur toute ma vie et là j’ai la vie dont j’ai toujours rêvé… Pourvu que ça dure.

Pourquoi je vis, lundi 7 septembre 2020 à 21h05 sur TF1.

A l’occasion de la diffusion du biopic, Universal rend hommage à Grégory Lemarchal, avec l’accord de la famille, en publiant un Best Of reprenant les titres présents du téléfilm et les grandes chansons de Gregory, mais aussi 3 titres inédits. Une partie des droits et des bénéfices des ventes de cet album sera reversée à l’Association Grégory Lemarchal destinée à récolter des fonds pour lutter contre la mucoviscidose.

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