Le chanteur qui a perdu sa fille cadette d’une leucémie en 2002 est de nouveau confronté au “crabe” !
Le 18 mai 2002, le monde s’écroulait pour l’interprète de Je n’aurai pas le temps : sa fille cadette, Laurette, était emportée par une leucémie foudroyante. Ce jour-là, comme il l’a confié par la suite, une part de lui-même est morte. Le couple soudé qu’il formait depuis plus de quarante ans avec son épouse Stéphanie Coquinos n’a pas résisté au chagrin. Tandis que cette dernière s’est investie à fond dans son association Laurette Fugain, qu’elle a créée pour sensibiliser le public au don de moelle osseuse, le chanteur a traîné son mal de vivre sur scène et en Corse, son refuge. C’est là qu’il rencontrera son « rayon de soleil », celle qui lui rendra le sourire.
Croisée dans un piano-bar quelques mois après la disparition de Laurette, Sanda, chanteuse roumaine de 24 ans sa cadette, est sa femme depuis le 2 octobre 2014. « On a d’abord été amis. Une sorte d’amis indispensables parce qu’on se comprenait. Ça fait vingt ans que je connais cette femme », confiait Michel, amoureux et rayonnant, dans En aparté, diffusée en mai 2022 sur Canal +.
Atroces souffrances
Oui, c’est un beau roman, une belle histoire, que vit l’artiste de 81 ans, auprès de sa blonde, comme il l’appelle. Mais hélas, comme souvent dans les belles histoires, survient ce jour où le destin se rappelle à son mauvais souvenir… Le « crabe » maléfique qui, il y a vingt et un ans, lui arrachait la chair de sa chair, a en effet de nouveau frappé.
Et s’il a pris une autre forme – ce n’est pas un cancer du sang, mais du pancréas –, il n’a guère laissé longtemps place à l’espoir. En effet, la survie à cinq ans des malades atteints de cette pathologie est d’environ 5 à 10 % (American Cancer Society). Sans doute, Michel s’est-il accroché à cette statistique, espérant que les progrès de la médecine, ces protocoles innovants qui font parfois des miracles, tiendraient la tumeur en respect, voire la réduiraient à néant. Hélas, l’inéluctable, cet instant terrible où l’on vous annonce que l’on ne peut plus rien faire et que la fin est imminente, est survenu.
Comme la plupart des patients qui se savent condamnés, son vieux complice Jérôme Nobécourt a choisi de mourir chez lui, entouré de ses proches. Le 3 novembre, il a tiré sa révérence, après des semaines d’atroces souffrances. S’il n’était pas physiquement à son chevet, Michel l’aura certainement été par la pensée. Jérôme était en effet l’un des dix joyeux saltimbanques du Big Bazar. Et si les chemins de ces copains, liés par cinq folles années de spectacles enchanteurs et de tournées jusqu’en 1976, ont divergé, leur amitié est restée intacte. Michel a poursuivi sa carrière en solo, tandis que Jérôme a décroché de petits rôles au cinéma et collaboré à l’écriture de scénarios de séries, dont Commissaire Moulin. Passionné d’ésotérisme, il est aussi, avec son épouse Dominique, l’auteur du Chemin de Nostradamus. Et s’il est enfin libéré de la douleur, s’envolant comme dans la chanson Fais comme l’oiseau, sa disparitionlaisse un vide immense dans le cœur de ses proches, dont Michel fait partie…
Lili CHABLIS
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