Ce 15 décembre 2023, sur Sud Radio, Thierry Ardisson est revenu sur le début de sa carrière à la télévision. Et il a taclé au passage Michel Drucker !
Il revient à la télévision avec son émission de dîner, anciennement « 93, Faubourg Saint-Honoré », qui a changé d’adresse, et qui est désormais installée au « 214, Rue de Rivoli ». Thierry Ardisson est toujours une star incontournable du paf depuis les années 80 – un comble pour celui qui n’avait nullement envie d’y mettre un pied, au départ.
« Je n’avais pas envie de leur ressembler »
C’est ce que l’homme en noir a expliqué ce 15 décembre 2023, au micro de Valérie Expert et Gilles Ganzmann, sur Sud Radio. Il s’est souvenu : « J’ai commencé tard la télé, ce n’était pas ma vocation, moi je voulais être écrivain, producteur de cinéma, je ne voulais surtout pas être animateur de télé ! » Et d’ajouter, en égratignant au passage quelques grands noms du petit écran : « Parce qu’à l’époque, les animateurs, c’était Michel Drucker, Jean-Pierre Foucault, Patrick Sabatier, Patrick Sébastien. Donc je n’avais pas envie de leur ressembler. Je voulais peut-être ressembler à ceux de l’ORTF, mais pas à ceux qui étaient là quand j’ai commencé ».
Si Thierry Ardisson a « eu la chance de pouvoir le faire », c’est parce qu’on lui « a donné plein de pognon pour faire tout ce qu’il voulait », dit-il. « C’est formidable, j’ai eu une chance folle » reconnaît celui qui a animé « Lunettes noires pour nuits blanches »,« Rive droite / rive gauche », et bien sûr « Tout le monde en parle ».
Aujourd’hui, s’il a un peu moins de succès d’audience, Thierry Ardisson garde toujours son succès critique (on pense à Hôtel du temps, annulé, qui a été nommé aux Emmy). Il estime que la télé a évolué, et pas dans le bon sens…
« Il y a moins de pognon, aujourd’hui la télé est plus frileuse »
Et d’expliquer : « À l’époque, les chaînes nous demandaient des idées. Aujourd’hui, quand vous allez vendre une idée à une chaîne, ils se demandent comment ils vont vous dire non. Toute l’énergie qu’ils ont, elle est utilisée pour comment on peut lui refuser son idée. Est-ce que ce n’est pas mieux de racheter un format américain, comme ça, on ne prend pas de risque ? Aujourd’hui on en est là. À l’époque, je me souviens de Marie France Brière, d’Hervé Bourges, qui me disaient ‘Thierry trouve-nous des idées’ ! Formidable ça« .
Tout ça parce qu’ y a « moins de pognon, aujourd’hui la télé est plus frileuse », dit-il. « Ils bétonnent à mort » assure ce spécialiste qui cite en exemple : TF1 qui ne fait « que des formats ».
F.A
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