Marlène Schiappa : ce menu “simple” qu’elle a imposé au ministère

Ancienne secrétaire d’État chargée de l’égalité hommes-femmes et ancienne et ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa a imposé ses choix culinaires au sein des ministères dans lesquels elle a travaillé, d’après ce qu’elle confie dans son livre C’est une bonne situation ça ministre ?, sorti le 22 juin 2022 aux éditions de L’Observatoire.

« Donnez-moi de bons cuisiniers et je vous ferais de bons traités », avait fameusement déclaré l’homme d’État Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord en 1814. Une formule dont Marlène Schiappa a dévié lorsqu’elle a été nommée secrétaire d’État chargée de l’égalité hommes-femmes en 2017, puis ministre déléguée chargée de la Citoyenneté en 2020. À son arrivée au 55 rue Saint-Dominique, la femme politique aujourd’hui âgée de 39 ans a « rapidement demandé une cuisine plus simple », « comme dans Les Tuches à l’Élysée », explique-t-elle dans son livre C’est une bonne situation ça ministre ? (éd. L’Observatoire). Ainsi, « les croque-monsieur, les frites, les salades César, les buddha bowls ont rapidement remplacé les menus très prestigieux servis alors ». Par ailleurs, « quelques paquets de nouilles japonaises instantanées pour les dîners improvisés – (elle sait), les cuisiniers vont hurler – (leur) ont permis d’éviter de perdre la tête dans les petits fours« 

L’auteure précise même qu’à « l’Égalité femmes-hommes, (elle a) même annulé les commandes de bouteilles d’eau pour les remplacer par de l’eau en carafe Eau de Paris – de l’eau du robinet quoi – afin de faire des économies et d’être plus écologique ». Mais ce n’est pas tout : Marlène Schiappa regardait également à la dépense pour les vins et spiritueux : « Ne buvant pas d’alcool, j’ai demandé que ma cheffe de cabinet signe en personne les consommations de champagne ou de grands vins. Qu’est-ce qui justifie que l’argent public offre du champagne, à qui, quand, et pourquoi ? Cela doit être argumenté. »

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Marlène Schiappa « rembourse » ce que consomment ses filles et « valide les menus »

Dans un souci d’honnêteté, celle qui est aujourd’hui secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative remboursait aussi les mets consommés par ses deux filles, nées de son union avec Cédric Bruguière. « Si pour une raison ou pour une autre, mes filles passent, je demande que l’on édite des factures et je rembourse les barres chocolatées ou les portions de frites qu’elles mangent très occasionnellement », a-t-elle écrit.

Pour Marlène Schiappa, qui vient de la société civile avec un père historien et d’une mère directrice de lycée, il est primordial que les membres du gouvernement ne profitent pas de leur statut pour bénéficier de mets rares et très coûteux. « En bonne ménagère, j’ai toujours demandé à valider les menus, poursuit-elle dans son ouvrage. Il m’est arrivé plus d’une fois de rayer des menus des mets trop dispendieux, de faire remplacer un plat par un autre moins onéreux, et même de renvoyer en cuisine des grands crus sortis par habitude ou pour faire plaisir à l’occasion de simples repas de travail internes qui ne justifient pas cela. »

« Des éclairs au café et des millefeuilles » pour conquérir les convives

Lorsqu’elle a déménagé place Beauvau, au ministère de l’Intérieur, Marlène Schiappa n’a toutefois pas eu son mot à dire sur les menus. « À chaque grande occasion, les pâtissiers de Beauvau nous régalent de leurs talents, a-t-elle admis. Les convives même les plus rudes dans la discussion repartent toujours conquis par les éclairs au café ou les millefeuilles à la crème légère.«  Et de conclure : « Admettons-le toutefois, les grandes tables de la République contribuent aussi à son rayonnement. De bons repas permettent d’aplanir des conflits et nos convives se sentent bien accueillis et bien traités lorsqu’ils sont reçus avec de belles tablées ».

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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