Au soir des résultats de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a perpétué la tradition républicaine qui veut que le perdant appelle le président élu pour reconnaître sa défaite. La candidate du Rassemblement National se serait même laissée aller à une plaisanterie.
C’est un passage obligé. Lorsque l’on apprend sa défaite à l’élection présidentielle, il est de bon ton d’appeler le vainqueur pour reconnaître les résultats et le féliciter. Marine Le Pen, perdante à 41,5 % des voix ce dimanche 24 avril 2022, n’a pas dérogé à la règle. Et si ses conseillers et elle ont dû remuer leur carnet d’adresses pour obtenir le numéro d’Emmanuel Macron, la candidate du Rassemblement National a fini par discuter avec le président réélu, peu avant 20 heures, révèle BFMTV. « Elle lui dit qu’au rythme où nous progressons, dans cinq ans, elle lui souhaite de ne pas se représenter parce que cette fois-ci, ce sera très probablement la bonne pour elle« , raconte Sébastien Chenu, porte-parole du RN, à la chaîne d’informations.
Quelques minutes après cette « brève conversation », Emmanuel Macron est descendu de son bureau de l’Élysée pour partager l’annonce des résultats avec ses alliés, sa famille et même quelques employés du Palais, invités par le chef de l’État. Quant à Marine Le Pen, depuis le Pavillon d’Armenonville à l’entrée du Bois de Boulogne, où s’étaient réunis ses proches et militants, la candidate a salué son score historique et évoqué une « victoire éclatante » pour les idées de son parti. Le RN s’attendait certes à un résultat avoisinant les 45 %, selon Philippe Corbé, chef du service politique de BFMTV, mais ce pourcentage final ne peut que galvaniser le parti, pour l’instant mené par le jeune et ambitieux Jordan Bardella.
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Cap sur les législatives
En 2017, le Rassemblement National, qui portait encore le nom Front National donné par son fondateur, avait perdu l’élection avec 33,9 % des suffrages exprimés. La progression du résultat en cinq ans – quasiment dix points –, pourrait laisser penser qu’une victoire de l’extrême droite serait possible en 2027, si le second mandat d’Emmanuel Macron ne tenait pas ses promesses.
Mais après avoir échappé à la défaite grâce à la mobilisation des électeurs de gauche, le président réélu vise désormais les élections législatives, qu’il entend bien remporter à la majorité grâce à une coalition avec les partis alliés à La République en Marche. Encore faut-il, pour cela, ne pas oublier Édouard Philippe, soutien fragile d’humeur changeante, depuis la victoire d’Emmanuel Macron, qu’il n’a même pas félicité.
Crédits photos : Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage
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