Marie-Paule Belle : Obligée de déménager !

Trois ans après l’annonce de son cancer du sein, la chanteuse continuerait son combat…

Depuis quelques années, l’artiste connue pour son inoubliable tube La Parisienne – sorti en 1976 –, enchaîne les épreuves : chagrin d’amour, grave maladie et déménagement, rien ne lui a été épargné. C’est en 2016 que bascule l’existence de la meilleure amie de Serge Lama. Il y a six ans en effet, cette femme qui n’a jamais fait mystère de son homosexualité, perdait l’amour de sa vie : l’écrivaine Françoise Mallet-Joris avec qui elle a vécu onze ans, de 1970 à 1981.

Celle qui se fait de plus en plus rare et qui n’a pas sorti de nouvelles chansons depuis plus d’une décennie se replonge alors dans les lettres enflammées que son amante lui envoyait. Bouleversée, elle décide de raconter leur romance dans un livre intitulé Comme si tu étais toujours là (éd. Plon). “Rien n’a abouti” Mais quelque temps plus tard, alors qu’elle sèche à peine ses larmes, cette hypocondriaque, qui a entre autres les hôpitaux en horreur, découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein.

Elle se lance dans la bataille, mais la chimiothérapie qui la prive de ses cheveux bouclés semble aussi venir à bout de ses forces. Pourtant, avec un courage admirable, Marie-Paule parvient à dompter le mal. Portée par un regain d’espoir, elle largue ensuite les amarres pour s’installer dans le sud de la France, avec l’idée de se réinventer. Hélas, elle déchante vite. « Je suis partie dans le Midi pour faire des créations. Finalement, rien n’a abouti », se désespérait-elle en 2020 dans La Montagne. La chanteuse espère alors remonter la pente en revenant dans la capitale.

Mais là encore, elle va aller de déconvenue en déconvenue. Selon nos informations exclusives, elle se serait même vue dans l’obligation de quitter son logement de Montmartre où elle jouissait d’un panorama époustouflant sur la Ville Lumière. Pour cette provinciale élevée à Nice et montée à Paname pour y faire carrière dans les années 70, résider sur cette butte si chère aux chansonniers était une forme de Graal. Seule ombre au tableau, les cinq étages qu’elle devait chaque jour monter à pied. Sans doute affaiblie par les traitements contre le cancer, elle aurait décidé de déménager ! Un vrai crève-coeur pour cette Parisienne d’adoption qui se sentait si bien dans ce quartier bohème. Elle aurait fi ni par trouver un appartement dans les Hauts-de-Seine dans un immeuble doté d’un ascenseur.

Mais l’éternelle frondeuse, âgée aujourd’hui de 76 ans, ne se reconnaîtrait guère dans cette ville bourgeoise, où sa fantaisie détonne. “Épée de Damoclès” Malheureuse comme les pierres, elle doit aussi dompter son angoisse, celle d’une éventuelle récidive de son satané cancer. « J’ai désormais une épée de Damoclès au-dessus de ma tête, faisant des examens tous les six mois pour vérifier s’il n’y a pas de récidive », avait-elle reconnu, non sans inquiétude.

C’est donc avec appréhension qu’elle se soumettrait aux différents scanners, soutenue par ses amis, comme elle l’admet avec tristesse. Assurément, la maladie a chamboulé sa vie : « Cela vous permet d’établir les vraies valeurs des choses, les vrais amis. » Souhaitons que 2023 soit plus clémente pour cette formidable artiste dont les mélodies pleines d’allégresse résonnent encore en chacun de nous…

Valérie EDMOND

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