Dans son recueil de poèmes “Après l’amour”, Line Papin revient sur sa rupture douloureuse avec le sexagénaire…
Ils s’étaient rencontrés en 2018 dans les locaux d’une célèbre station de radio… Ce jour-là, pour Marc Lavoine et la jeune autrice Line Papin, alors âgée de 23 ans, l’amour était une évidence. Le couple s’était d’ailleurs passé la bague au doigt en 2020 pour, hélas, se séparer à peine deux ans plus tard.
Une rupture déchirante pour la jeune femme qui dévoile aujourd’hui sa souffrance dans un recueil de poèmes intitulé Après l’amour (éd. Stock)… « Je me suis mariée à 24 ans, j’ai divorcé à 25 ans, j’ai fait une fausse couche à 24 ans, j’ai avorté à 25 ans, je vis seule à 26 ans. L’avenir est silencieux. Il s’est tapi dans les buissons. Il ne promet rien », a confié sans détour Line Papin dans ses poèmes titrés N° (Nouvelle vie).
“Noyer mon chagrin”
©Jack Tribeca / Bestimage
Si la romancière native de Hanoï, au Vietnam, n’exprime véritablement aucune rancœur à l’égard de celui qui l’a quittée, ne le nommant d’ailleurs jamais, elle évoque avec émotion la douleur d’être soudain mise à l’écart : « Le visage de la rupture, écrit-elle, c’est celui qui porte le désamour. J’avais l’impression de ne plus avoir de visage. » Pire, le rejet l’a privée d’une part d’elle-même. Ainsi dans le poème N° (Manque), l’autrice d’Après l’amour déplore : « Mon identité n’est plus “ta femme”, mon identité est-elle “divorcée” […] quand on n’est plus aimé, on est désidentifié. »
Brisée, au fond du trou, celle qui a reçu le prix littéraire de la Vocation pour L’Éveil en 2016 raconte dans Paris Match : « Je suis allée nager tous les jours. J’avais l’impression de noyer mon chagrin, qu’il ombrait au fond de la piscine. […] Ma rupture a été un tel tremblement de terre que je suis restée figée, “plus personne ne bouge” ! Je ne pouvais quitter ni mon appartement ni mes amis. »
Et la talentueuse écrivaine de conclure : « J’ai perdu tout ce que j’avais imaginé construire, l’appartement, le mariage, les enfants… J’ai pris toutes les libertés parce que, comme rien n’avait marché, je n’avais plus rien à perdre. » Des mots qui atteindront peut-être en plein cœur l’auteur d’Elle a les yeux revolver…
Clara MARGAUX
Source: Lire L’Article Complet