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Durant la manifestation du personnel soignant le 16 juin dernier à Paris, l’interpellation d’une infirmière a provoqué la colère générale. Farida C. s’est exprimé pour la première fois.
Les images de son interpellation avaient suscité de vives réactions. Mardi 16 juin 2020, des centaines de milliers de personnels soignants se sont donné rendez-vous sur l’esplanade des Invalides à Paris. Une manifestation qui s’est terminée dans les gaz lacrymogènes et affrontements avec les forces de l’ordre. En effet, quelques heures après le début de l’événement, les internautes se sont offusqués des images de l’interpellation de Farida, infirmière de 51 ans, mère de deux enfants, maîtrisée par plusieurs CRS en marge du cortège.
Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on peut y voir cinq agents des forces de l’ordre immobilisant la manifestante près d’un arbre en la plaquant au sol par les cheveux. Sur ces mêmes vidéos, on entend l’infirmière réclamer sa « ventoline » avec insistance, expliquant qu’elle fait de l’asthme. Cependant, Farida C. finira tout de même en garde à vue pour « violences volontaires avec arme par destination sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Et pour cause, elle a été aperçue quelques secondes plus tôt en train de lancer des projectiles sur les CRS. Entendue par un officier de police judiciaire mercredi 17 juin, Farida C. a tenté de justifier son geste.
Farida admet avoir « craqué » et ne pas se reconnaitre sur les vidéos
Face à la police, Farida a expliqué avoir reçu du gaz lacrymogène quelques minutes plus tôt mais a reconnu des jets de « petits cailloux ou de pierres ». Comme l’explique Le Point, la mère de famille a affirmé n’avoir blessé personne et n’a pas eu la moindre intention de faire du mal. Selon elle, son geste était le témoin d’une grande colère qui ne visait aucunement la police. Pourtant, sur les images diffusées en boucle, Farida est apparue en train de faire des doigts d’honneur à seulement quelques mètres des CRS : « J’ai craqué », a-t-elle reconnu, ajoutant qu’elle ne se reconnaissait pas sur les vidéos en question.
Farida a également affirmé qu’elle avait été blessée lors de son interpellation, décrivant des hématomes aux bras, une blessure au front et au cuir chevelu. Elle explique avoir senti un genou sur sa nuque avant d’entendre subitement un policier dire à un de ses collègues : « Va doucement. » Son avocat, Julien Brault, a évoqué les conditions de travail déplorables de Farida, après « trois mois d’enfer » et des journées de travail pouvant aller jusqu’à 14 heures. Durant la crise sanitaire du coronavirus, l’infirmière avait 36 patients en charge, dont 20 sont décédés sous ses yeux.
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