La chorégraphe Emmanuelle Huynh et l’artiste Jocelyn Cottencin poursuivent leurs portraits de villes à travers des films et des gestes. Le Carré d’art–Musée d’art contemporain, à Nîmes, accueille deux projets à ne pas rater entre films et expositions.
L’une, Emmanuelle Huynh, est danseuse, chorégraphe et philosophe ; l’autre, Jocelyn Cottencin, est typographe, graphiste et artiste visuel. Depuis 2014, les deux dressent à partir de mots et de gestes le portrait de villes. Leur ambition ? Faire le récit d’un territoire en révélant sa mémoire et en témoignant de son évolution. Le protocole – découpé en trois étapes – est chaque fois identique : repérage basé sur des rencontres, tournage au cours duquel sera filmé un certain nombre de performances dans l’espace public, et création d’une vidéo-installation composée de ces matériaux visuels et sonores. «Ces projets peuvent être décrits comme une sorte de travail d’anthropologie fictionnelle. Il n’y a ici pas de volonté de réalisme et d’exhaustivité, ou même d’intentions documentaires.»
1. Musée d’Orsay – Paris
L’ancienne gare de chemin de fer, transformée en 1986 par l’Italienne Gae Aulenti, abrite une collection impressionnante d’art impressionniste. Mais pas que.
2. Mémorial du 11-Septembre – New York
À l’emplacement originel des tours jumelles détruites par l’attentat de 2001, les visiteurs peuvent se souvenir et rendre hommage aux victimes.
3. Metropolitan Museum of Art – New York
Les voyageurs peuvent découvrir plus de 5000 ans d’art du monde entier au « Met », l’un des musées les plus célèbres de Big Apple.
4. The British Museum – Londres
Accueillis dans la grande cour, conçue par l’architecte britannique Norman Foster, les visiteurs peuvent découvrir plus de deux millions d’années d’histoire et de culture. Parmi les pièces exceptionnelles, on peut citer la Pierre de Rosette, les sculptures du Parthénon et les momies égyptiennes.
Après avoir recueilli la parole et les corps en mouvements des habitants de New York, dans A Taxi Driver, an Architect and the High Line (ci-dessus, 2016), et de Saint-Nazaire, avec Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes (2019), Jocelyn Cottencin et Emmanuelle Huynh poursuivent ce cycle en observant deux autres métropoles, Houston et São Paulo. Entre réalité et fiction.
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Le Carré d’Art, à Nîmes, présente aussi, dans le cadre d’une exposition intitulée Suspension/Stillness, les œuvres de cinq artistes femmes dont les œuvres sont récemment entrées dans les collections du musée. Ainsi les peintures et sculptures de Suzan Frecon, Charlotte Posenenske, Lili Dujourie et Trisha Donnelly font écho aux paysages poétiques et colorés d’Etel Adnan, décédée le 14 novembre à l’âge de 96 ans. Bel hommage posthume.
Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin. De vertical, devenir horizontal, étale et Suspension/Stillness, jusqu’au 13 mars, au Carré d’art–Musée d’art contemporain, à Nîmes. carreartmusee.com
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