Égérie l’Oréal, dont elle est l’une des porte-parole iconiques, l’actrice française fait son cinéma dans notre interview spéciale Festival de Cannes. Avec l’humour qui la caractérise.
Elle est certainement l’une des actrices les plus drôles de sa génération : Leïla Bekhti fait preuve d’une autodérision qui ravit ses followers sur Instagram, et l’ancre dans un cinéma français jeune, décomplexé et créatif. Découverte dans Sheitan de Kim Chapiron avec Vincent Cassel, puis, entre autres, dans Un prophète de Jacques Audiard, dont elle tient le seul rôle féminin, elle remporte le César du meilleur espoir en 2011 pour Tout ce qui brille, de et avec Géraldine Nakache. Avec une habileté désarmante, elle alterne depuis plus de quinze ans rôles dramatiques et comédies populaires, enfilant chacun des costumes avec justesse.
En 2021, elle sera à l’affiche du film Les Intranquilles de Joachim Lafosse, aux côtés de Damien Bonnard : l’histoire d’une jeune famille sous tension, confrontée à la bipolarité de l’un des siens. Avant de découvrir le film présenté, à Cannes le 16 juillet, Leïla Bekhti a bien voulu se prêter au jeu du questions/réponses cannois. L’occasion de passer l’un des meilleurs moments de ce début de festival.
Madame Figaro. – Monter les marches à Cannes, qu’est-ce que cela représente pour vous après une année comme celle-ci ?
Leïla Bekhti. – J’ai ressenti beaucoup d’excitation. J’étais assez émue lors de la soirée d’ouverture, nous l’étions tous d’ailleurs. C’était assez symbolique pour moi d’être présente, avec ce qui s’est passé l’année dernière : le fait que le festival soit annulé, que tout soit fermé, qu’on ne puisse plus aller au cinéma… L’émotion est partout. Au moment où j’étais sur les marches, je me suis dit : «Ça y est, c’est vrai», et je pense que c’est ce qu’ont ressenti l’ensemble des personnes, dont le métier, c’est le cinéma. Je n’ai malheureusement pas eu beaucoup le temps de retourner en salle depuis la réouverture, mais j’ai la chance d’avoir un film en compétition. Le souci, c’est que la projection est vendredi prochain… Et que l’attente va être très longue pour moi. Heureusement, je vais aller voir des films, j’aurais le temps d’être stressée mais c’est bien ! Cette année, je fête aussi mes 10 ans avec L’Oréal, c’est assez magique.
La première chose que vous faites en arrivant à Cannes ?
J’ai souvent, je l’avoue, des chambres face à la Croisette. En arrivant, j’ouvre les fenêtres et je me réjouis d’avoir quitté Paris, que j’aime beaucoup, mais regarder la mer, ça n’a pas de prix.
Qui est votre acolyte lors de la Quinzaine ?
Gregoris Pyrpylis, qui est non seulement mon ami, mais aussi mon maquilleur, ainsi que Stéphane, celui qui l’a précédé. Ce qui m’importe le plus c’est l’humain et j’ai eu la chance de rencontrer des personnes dans le cinéma qui sont devenues ma famille.
La meilleure fausse bonne idée que l’on vous ait donnée à Cannes ?
Juste avant un tapis rouge, on m’a dit «Fais-moi confiance, mets tes mains sur tes hanches». Résultat : il n’y a pas une seule photo, où je ne tiens pas cette pose. Un conseil, les filles : ne faites jamais ça, ne faites pas ça tout court ! Avant les montées des marches, on peut me dire «Monte à cloche-pied, fais-moi confiance, tu auras des super photos» : je serai la première à le faire. C’est comme pour les régimes : si on me dit de courir d’ici jusqu’au bout de la Croisette et que cela va me faire perdre 10 kilos, je mange un burger et je le fais ! Oui, je suis cette fille-là…
Qui rêvez-vous de croiser ici ?
Jodie Foster, cela m’a touchée de la voir. J’avais trouvé une très belle photo d’elle en costume blanc et je souhaitais lui rendre hommage avec la tenue que j’ai portée sur le tapis rouge le soir de l’ouverture.
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Quel est votre péché mignon ?
Après la montée des marches, nous sommes souvent invités à des dîners : c’est super, on mange des asperges et des artichauts. Ensuite, je monte dans ma chambre, et je commande un club sandwich. Avec des frites, et de la mayonnaise.
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