« L’éborgneur » : Christophe Castaner épinglé par Jean-Luc Mélenchon

Invité sur le plateau de BFMTV ce 12 novembre, Jean-Luc Mélenchon a rappelé à l’ancien ministre de l’Intérieur que les violences policières sont une réalité.

Ce jeudi 12 novembre 2020 au soir, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de BFMTV pour évoquer sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. Le politique de 69 ans a donné son avis sur les médias, ou encore sur les violences policières. Selon lui, « si le métier [de policier, NDLR] est trop dur, il faut en faire un autre ». Aussitôt, Christophe Castaner a dévoilé son indignation sur Twitter en rappelant que les forces de l’ordre reçoivent des menaces les concernant ou bien adressées à leur famille.

Face aux menaces sur les policiers et leurs familles : "si le métier est trop dur, il faut en faire un autre"…

Quand les haines de @JLMelenchon lui ôtent toute part d'humanité.

La République, c'est de moins en moins lui !#SoutienFDO#LeaderMaxiMoi pic.twitter.com/zdibSyuGCA

« D’abord nous allons commencer par dire que Monsieur Castaner, que nous appelons tous ‘l’éborgneur’, n’est pas l’homme qui peut parler d’humanité », lance le président de La France Insoumise à l’Assemblée nationale, qui revient à demi-mot sur les manifestations des Gilets Jaunes, qui ont donné lieu à de nombreux blessés. « C’est sous son autorité que 32 personnes ont été éborgnées, que cinq personnes ont perdu une main, que des milliers de gens ont été arrêtés et font de la prison ferme. Alors il faudrait peut-être se rappeler de tout ça », poursuit-il, en répondant ainsi à l’ancien ministre de l’Intérieur, qui a toujours pris la défense de la police. Réaliste, Jean-Luc Mélenchon reconnaît que « les policiers font un métier », qu’il « est difficile », mais que d’autres professions, dont on parle moins, le sont tout autant.

Une police déployée à tout bout de champ ?

« Il y a 565 morts par an au travail, d’accord ? Il faudrait peut-être aussi y penser à ça », estime-t-il, en précisant que lorsqu’on « a l’honneur de servir [le pays, NDLR], il faut le faire complètement, comme j’essaye de le faire et il n’y a dans mon attitude aucun mépris ». Pour lui, « il faut réorganiser la police, de fond en comble » et surtout ne « pas les envoyer tout le temps partout ». « Maintenant c’est la police pour un oui, la police pour un non. C’est pas ça la solution ! », balance Jean-Luc Mélenchon, qui est persuadé que « c’est à la fin, quand on ne peut pas faire autrement, que l’on maintient l’ordre ». « L’ordre actuel est un ordre violent et injuste », développe le député, qui pointe aussi du doigt les difficultés rencontrées au quotidien par les pompiers, les enseignants ou encore les soignants.

Article écrit en collaboration avec 6médias

Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage

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