Le showrunner de la série Marvel Daredevil, Steven DeKnight, s’en est pris aux « magouilles » de Disney. C’est le reboot de sa série, dorénavant intitulée Daredevil : Born Again, qui le fait sortir de ses gonds, mais, ce faisant, il dénonce un système qui permet aux studios d’annuler les contrats des créateurs en toute légalité. C’est très simple : il suffit de changer un titre pour considérer le projet comme nouveau.
A un adhérent du syndicat IATSE, qui représente les travailleurs du cinéma, de la télévision et des équipes de tournage, qui l’interrogeait sur le sujet, Steven DeKnight a répondu sur X que « c’est une vieille magouille de Disney qui renomme légèrement une série pour rétablir les conditions contractuelles de la première saison. » Une façon de priver les auteurs de leurs droits contre laquelle les syndicats devraient agir, selon lui. « Il faut que tous les syndicats se penchent sur la question », a-t-il écrit.
Un vrai reboot de « Daredevil » ?
Steven DeKnight, qui a dirigé la première saison de Daredevil pour Netflix en 2015, n’est pas opposé à une nouvelle approche de la série. Au contraire, il précise : « Pour être clair, j’ai hâte de voir Charlie Cox et l’incroyable Vincent D’Onofrio reprendre leurs rôles emblématiques. »
Cependant, la manœuvre est malhonnête. « Mais prétendre qu’il s’agit d’un reboot complet et qu’il n’est pas nécessaire de payer les créateurs originaux, c’est de la magouille, pour ne pas dire plus », s’est enflammé le showrunner, relate Deadline.
Les droits des auteurs, créateurs et acteurs sont défendus depuis plusieurs mois par les syndicats à travers une grève qui paralyse les productions américaines en cours ou à venir. Des piquets de grève et actions devant des studios sont organisés régulièrement et largement médiatisés.
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