Pour cette première semaine d’octobre, on fait le point sur les avancées féministes (ou pas… justement). Gros plan sur le monde du cinéma – le constat n’est pas jojo – et une astuce « beauté » à l’ancienne.
- Marilyn Monroe
« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Cette citation de Simone de Beauvoir n’a jamais eu plus d’écho qu’aujourd’hui.
Marilyn Monroe au cœur d’une polémique anti-avortement
Le film Blonde met en lumière la destinée tragique de l’actrice hollywoodienne. Réalisé par Andrew Dominik avec Ana de Armas, le long-métrage produit par Netflix est sorti ce 16 septembre sur la plateforme. Et déjà, il est au centre de plusieurs polémiques. Trop de scènes de sexe, de viols, de traumas fétichisés et un fœtus trop développé en image de synthèse.
Le planning familial américain accuse même le film de faire une propagande anti-IVG. Le propos passe mal, surtout après la décision de la Cour Suprême d’enlever le droit à l’avortement de la constitution des États-Unis en juin 2022. Il est dorénavant illégal d’avorter dans 17 états de ce pays, considéré pourtant comme la première puissance mondiale… Un exemple à ne pas suivre donc.
Revenons sur ce fœtus visible à l’écran : celui-ci est créé en image de synthèse ultra-réaliste, une méthode utilisée par les mouvements anti-avortements qui tire sur la corde sensible et qui joue sur la culpabilisation des femmes.
Les réactions ne se sont pas faites attendre et sur les réseaux sociaux, beaucoup dénoncent ces procédés qu’ils et elles jugent dangereux.
Précision à ne pas négliger : ce film est inspiré de la vie de l’icône des années 50, mais n’est pas fidèle à sa vie puisque c’est l’adaptation d’un roman de Joyce Carol Oates. C’est une fiction, une fanfiction même. Il n’y a aucune preuve et il n’existe aucun moyen pour les historien-ne-s de savoir si Marilyn a eu, ou non, recours à une IVG.
Actus égalité
Petit récap :
Une revue de ciné ne met que des hommes sur sa Une parlant des productions françaises
Des podcasts d’hommes critiquent le féminisme.
Le mouvement #MeToo fête ses 5 ans mais on ne croit toujours pas les femmes.
Des manifestations anti-avortement ont lieu dans le monde.
Des personnes osent critiquer la Petite Sirène pour sa couleur de peau.
La prétendue « diversité » de la Paris fashion week.
En Iran, des policiers ont tué une femme après l’avoir arrêté car son hijab ne couvrait pas assez ses cheveux.
Bon, nous, on s’y met tout de suite parce qu’il y a du boulot.
Une sanglante trend TikTok
On sait que c’est le mois d’Halloween, du spooky, etc… Mais tout de même. Sur Tiktok, des utilisatrices vantent les mérites d’un masque pour le visage fait avec le sang de leurs règles. Gwyneth Paltrow, avec ses bougies à l’odeur de vagin, aurait-elle lancé une nouvelle tendance ?
Pas si nouveau : cela fait bien longtemps qu’on attribue au sang des propriétés rajeunissantes. Au 16ᵉ siècle, la comtesse hongroise Elisabeth Bathory aurait assassiné des pauvres innocents pour se baigner dans le sang et ainsi, conserver une jeunesse éternelle. (Bon, l’anecdote n’a été validée par aucun historien, mais on la trouvait bonne…) Serait-ce le secret de beauté d’Edward dans la saga Twilight ?
Chez Simone, on a beau aimer les produits naturels et être à fond pour assumer ses règles : sachez qu’il n’y aucune étude qui prouve les bienfaits de ce genre de masque. En revanche, le sang des menstruations contient des débris cellulaires, du mucus, des cellules sanguines mortes, des bactéries et des tas de microbes. Ça donne pas super envie… Mais ça peut véritablement provoquer une IST ou un herpès, passant de ton sexe à ton visage. Bof quoi.
Alors, pour le fait-maison, on reste à l’aloe vera ou l’huile de bourrache sur le visage. Ok ?
À la semaine prochaine pour un nouveau JT ! Et d’ici là, énervez-vous, mais marrez-vous aussi. Bisous
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