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Selon un article paru dans Capital vendredi 31 juillet 2020, la prestigieuse brasserie La Rotonde, où le Président Macron avait fêté sa victoire aux élections présidentielles en 2017, ferait l’objet d’une procédure judiciaire pour fraude fiscale. Ses propriétaires, Gérard et Serge Tafanel, devraient plus d’1,6 million d’euros au fisc.
La réputation de La Rotonde n’est plus à faire. En effet, depuis des années, de nombreuses personnalités publiques s’y retrouvent pour des rendez-vous d’affaires, des réunions ou encore pour célébrer d’heureux événements. Par exemple, c’est dans cette brasserie que François Hollande avait décidé de fêter sa victoire lors des primaires socialistes de 2011. 6 ans plus tard, Emmanuel Macron investit les lieux à son tour pour savourer sa consécration présidentielle, aux côtés de sa femme Brigitte, et de leurs nombreux amis, parmi lesquels Line Renaud, Stéphane Bern, Pierre Arditi, Erik Orsenna, François Berléand… Cependant, un article de Capital paru le 31 juillet 2020 pourrait venir ternir l’image de marque de cette brasserie historique. En effet, selon nos confrères, les propriétaires du restaurant situé dans le 6ème arrondissement de Paris auraient dissimulé de nombreuses informations au fisc à des fins peu reluisantes.
Une enquête préliminaire ouverte pour « fraude fiscale »
Lors d’un contrôle surprise effectué au petit matin dans la brasserie, ainsi qu’au domicile de Gérard Tafanel, l’un des propriétaires de l’établissement, les inspecteurs des impôts auraient fait de mystérieuses découvertes. Par exemple, lorsqu’ils ont demandé les sauvegardes automatiques des caisses enregistreuses, la direction n’a pu leur fournir qu’un historique partiel, prétextant un changement d’ordinateur récent. Ensuite, les agents de Bercy se sont aperçus que ces mêmes caisses possédaient un logiciel supprimant la numérotation automatique des tickets de caisse, empêchant ainsi le travail de vérification des inspecteurs quant à la comptabilité. Enfin, en se penchant davantage sur l’ordinateur utilisé au restaurant par les frères Tafanel, les agents ont découvert 3 fichiers intitulés WebTable.exe, qui « permettent la suppression de recettes à l’aide d’un outil extérieur ». « Les anomalies [découvertes] révèlent une manipulation destinée à dissimuler des suppressions de lignes« , a rapporté Bercy dans son rapport, que nos confrères de Capital ont pu se procurer.
Suite à ce contrôle, Bercy a estimé un redressement fiscal correspondant à environ 5% du chiffre d’affaires du restaurant pour la période de 2014 à 2017, soit environ 2 million d’euros. Suite à ce rapport, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « fraude fiscale », qui aurait abouti à une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel, selon des sources proches de l’enquête citées par Capital. Gérard et Serge Tafanel ont immédiatement contesté cette décision ainsi que les méthodes employées par le fisc, et ont finalement obtenu gain de cause en avril 2019. Cependant, les agents de Bercy n’avaient pas dit leur dernier mot. Ils ont fait appel auprès de la cour d’appel administrative de Paris qui leur a donné raison. Ainsi, tous les redressements ont donc été rétablis. « Au vu des éléments convergents en faveur de la mise en évidence d’un système généralisé de minoration de recettes, c’est à bon droit que la comptabilité a été rejetée comme étant dépourvue de caractère probant, et qu’il a été en conséquence procédé à la reconstitution du chiffre d’affaires« , peut-on lire sur le procès verbal.
Contactés par nos confrères, ni les frères Tafanel, ni leurs avocats, Samuel Scherman, Pierre-Jean et Fabrice Piro, n’ont souhaité s’exprimer sur cette affaire.
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