Suite à la propagation du coronavirus sur le territoire français, le conseil scientifique, élu par le gouvernement, a décidé que le confinement serait d’une durée bien supérieure aux premières estimations.
Il est “indispensable de prolonger le confinement” expliquait le conseil scientifique, “il durera vraisemblablement au moins six semaines à compter de sa mise en place”, le 17 mars. Une volonté de “renforcement” des mesures de confinement qui est “nécessaire” selon le Conseil.
Mais aujourd’hui, le Premier ministre Français Edouard Philippe a annoncé dans son discours qu’il s’allongeait à nouveau. En effet, le confinement devait dorénavant être prolongé jusqu’au 15 avril minimum.
Aucune autre alternative ?
“Il apparaît que le confinement est essentiel dans la bataille que l’on mène contre ce choc qu’est l’épidémie, et ses risques. Même des personnels soignants sont décédés, il n’y a aucune raison que le confinement ne soit pas prolongé” expliquait ce mardi 24 mars, le Professeur Pierre-Louis Druais, membre du Conseil scientifique et de la Haute autorité de la santé, à l’antenne de BFMTV. Selon le Professeur, les exemples de la Chine et de l’Italie, où le coronavirus est très meurtrier, poussent le gouvernement à prendre des mesures plus drastiques sur le confinement.
Pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 n’y a-t-il pas d’autres alternatives ? Depuis quelques jours le Professeur Didier Raoult se montrait plutôt encourageant concernant l’utilisation de la chloroquine, un médicament historiquement utilisé contre le paludisme. Mais, le peu de recherches cliniques limitent sa prescription aux patients atteints du coronavirus.
Qu’en est-il des tests à grande échelle comme pratiqués en Allemagne ou en Corée du Sud ? Les membres du Conseil ont tranché : “Le confinement est actuellement la seule stratégie réellement opérationnelle, l’alternative d’une politique de dépistage à grande échelle et d’isolement des personnes détectées n’étant pas pour l’instant réalisable à l’échelle nationale”.
Une possibilité de quitter le confinement plus tôt ?
Concernant une décision de sortie du confinement plus tôt, le Conseil relativise : “elle pourra être prise sur la base d’indicateurs épidémiologiques indiquant notamment que la saturation des services hospitaliers, et des services de réanimation en particulier, est jugulée”. Pour ce faire, les scientifiques estiment que “trois semaines (…) sont nécessaires pour obtenir une première estimation”.
De son côté, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a rappelé ce mardi 24 mars, que les six semaines de confinement mentionnées par le Conseil n’étaient qu’une “estimation”. Il a ainsi tenté de rassurer les Français : “Si nous avons la possibilité de lever le confinement plus tôt, nous le ferons évidemment”.
Pour les scientifiques comme le Professeur Pierre-Louis Druais le confinement reste « le seul moyen de freiner l’évolution de l’épidémie et le nombre de patients qui risquent de mourir. Il faut tenir ce principe jusqu’au bout et le rendre le plus efficace possible. Il est essentiel que l’ensemble de la population contribue à ce que l’on gagne cette bagarre épidémiologique dans un premier temps, et clinique dans un second temps”. La seule solution est donc de rester chez soi.
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