Dans la première partie en trois épisodes de la série-documentaire Harry et Meghan, dévoilée sur Netflix jeudi 8 décembre 2022, le couple évoque à plusieurs reprises le racisme dont a été victime Meghan Markle.
Une consigne claire de la famille royale
Dans le deuxième épisode, le prince Harry se remémore le traitement médiatique subi par son épouse. « Dès la première semaine suivant l’officialisation, le premier sujet ‘La copine d’Harry (presque) tout droit sortie de Compton’ [quartier des États-Unis connu pour sa dangerosité, nldr] », cite-t-il désespéré, alors qu’à l’écran s’affiche un article du Daily Mail.
Meghan Markle, originaire de Los Angeles réagit seule face caméra à son tour : « Déjà je ne suis pas de Compton, je n’ai jamais vécu là-bas donc c’est inexact. Mais pourquoi en faire tout un plat. »
Après ce premier article, la presse à scandale s’emballe, d’autres médias titrent des fake news sur la vie de la duchesse de Sussex. Comme le Daily Star et son article intitulé : « La belle d’Harry, Meghan Markle vient d’un des quartiers le plus chauds de la ville, célèbre pour ses guerres de clans. »
Face à ces coupures de presse, Harry admet, désolé, que « la consigne du palais, c’était, ‘on ne dit rien' ». « Tout le monde disait, ‘pas de commentaires' », ajoute Meghan.
Plus choquant encore, le harcèlement semblait être une normalité, d’après les propos tenus par le frère du prince William : « Tout ce qu’elle vivait, ils l’avaient vécu aussi. C’était presque un rite de passage », estimait la Couronne.
Certains membres de sa famille lui auraient dit, de manière assez crue voire cruelle : « Ma femme a dû traverser ça. Pourquoi ça serait différent pour ta copine ? Pourquoi tu mériterais un autre sort ? Pourquoi elle serait protégée ? ». Mais le père d’Archie et Lilibet, note que le traitement de la presse people était assurément différemment que pour les autres compagnes ou compagnons rejoignant « la Firme ». « La différence, c’est la question de la race », pointe-t-il. Les médias ont attisé la haine et le racisme envers Meghan Markle.
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Le communiqué du prince Harry pour défendre son épouse
L’épisode 2 relate également le communiqué écrit par le prince Harry le 8 novembre 2016, soit huit jours après l’officialisation de leur couple. Un document adressé aux médias britanniques, qui dénonçait les sous-entendus racistes présents dans leurs premiers articles.
L’un des intervenants de la série-documentaire, David Olusoga, auteur du livre Black and British (Éd.Pan Books), rappelle que les médias ont un rôle clé dans la lutte anti-racisme : « C’est eux qui décident de ce qui va trop loin ou de ce qui est raciste. » Et indique que c’est « une industrie de blanc » : « La communauté noire ne représente que 3, 5% de la population et environ que 0,2 des journalistes ».
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La famille royale est « le problème et la solution »
L’ultime épisode pour l’heure en ligne revient sur l’histoire de l’héritage de la colonisation britannique. Et évoque notamment le jour où l’épouse d’un cousin de la reine, la princesse Michael de Kent, a porté une broche « blackamoor », considéré comme raciste, lors d’un déjeuner officiel en 2017.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se sont insurgés face à ce bijoux jugé très problématique. Questionné à ce sujet, le prince Harry répond fermement : « La famille fait souvent partie du problème, mais aussi de la solution. » Sous-entendu : si elle se décidait à s’engager clairement.
Quelque peu amer, il explique qu’on peut avoir « beaucoup de préjugés inconscient mais une fois qu’on le comprend et qu’on les identifient, on se doit de les corriger ». Et d’affirmer : « C’est une prise de conscience, c’est le minimum. Et c’est un travail constant sur soi même que tout le monde doit faire, moi y compris ».
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