Ce lundi 25 novembre, face aux caméras de France 3, un ex-collaboratrice de Jean-Vincent Placé est revenue sur une soirée passée avec l’ancien Secrétaire d’État qu’elle a très mal vécue. L’homme politique aurait eu un comportement très déplacé vis-à-vis de cette conseillère en cabinet ministériel, que cette dernière souhaite aujourd’hui dénoncer.
C’est une femme en colère qui a décidé de sortir du silence. Ce lundi 25 novembre, France 3 a recueilli le témoignage d’une ancienne collaboratrice de Jean-Vincent Placéqui accuse l’homme politique d’avoir eu un comportement déplacé, lors d’une soirée qui s’est déroulée à Rome, dans la nuit du 14 au 15 juillet 2016. Après avoir pris connaissance de l’attentat qui venait d’avoir lieu à Nice, celle que nos confrères nomment « Audrey », décide de clore la soirée et de rentrer se coucher. Dans la nuit, elle reçoit un appel de celui qui est à l’époque Secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État et de la simplification. Il exige sa présence au salon de l’ambassade : « J’arrive dans le salon de l’Ambassade et là, Jean-Vincent Placé fait réveiller l’intendant de l’ambassade pour qu’il apporte du champagne. Ils boivent tous les deux. Ils me demandent de m’asseoir sur le canapé à côté d’eux, moi je refuse, je m’assois sur un fauteuil en face et je demande pourquoi je suis là. J’explique que je suis fatiguée, que j’ai du chagrin et que je voudrais aller me coucher », explique la jeune femme en préambule. La réaction de Jean-Vincent Placé ne se fait pas attendre : « Il m’explique que je ne suis pas là pour être chiante, que je suis là pour m’amuser avec eux. »
La soirée se poursuit et le malaise continue. « Ils décident qu’ils ont envie que je danse. Jean-Vincent Placé sort son portable, met la musique de La Boum et m’ordonne de danser un slow avec François Zocchetto (sénateur-maire de Laval, également présent, ndlr) », confie la jeune femme à nos confrères. A ce moment-là, elle espère que ce dernier va mettre un terme à cette mascarade. Sauf qu’il n’en est rien… « Ce n’est pas le lieu, ce n’est pas le moment. D’autre part, je suis conseillère en cabinet ministériel, je ne suis pas escort (…) Et en fait, il se lève, il s’agrippe à moi et il me colle durant toute la durée de la chanson », se souvient-elle. Et d’ajouter : « Comme je n’ai pas eu le temps de remettre un soutien-gorge quand on m’a réveillée, je sens ma poitrine contre la sienne pendant toute la durée de la chanson et c’est extrêmement long. C’est humiliant, c’est répugnant et c’est complètement indigne du comportement d’un élu de la République », affirme celle qui n’a pas tout de saisi la gravité de la situation.
« Incapable de réagir »
« Je suis tétanisée et incapable de réagir », reconnaît-elle. Cette dernière affirme qu’elle n’a jamais été victime d’une telle agression auparavant : « J’ai déjà eu affaire à un climat de sexisme très poussé, parfois à des mains sur la cuisse ou des remarques déplacées mais ce n’est jamais allé jusqu’à ce stade », assure cette victime. Dans les mois qui ont suivi cet incident, la jeune femme, bouleversée, s’est mise en arrêt de travail. Elle a finalement décidé de démissionner. De leur côté, les deux protagonistes ne contestent plus les faits qui se sont déroulés lors de cette soirée de juillet 2016. L’ex-collaboratrice de Jean-Vincent Placé, qui confie « ne rien attendre » d’une décision de justice, a fait le choix de ne pas porter plainte. Un nouveau témoignage qui ne devrait pas arranger les affaires du conseiller régional d’Île-de-France…
Crédits photos : Best Image
Source: Lire L’Article Complet