Le conseil de déontologie journalistique a tranché ce vendredi 20 mai, il reproche à Anna Cabana d’avoir consacré une émission sur son époux, Jean-Michel Blanquer sans informer les téléspectateurs de leur lien de parenté.
C’est ce qu’on appelle un conflit d’intérêts et le conseil de déontologie journalistique le reconnaît, ce vendredi 20 mai sur France Info. Anna Cabana n’aurait pas dû animer une émission sur son mari, Jean-Michel Blanquer, sans prévenir les téléspectateurs qu’elle partageait avec son interlocuteur une certaine intimité. Le 18 janvier dernier, dans son émission Conversation avec Anna Cabana, la journaliste a en effet longuement évoqué son époux, alors ministre de l’Éducation nationale.
Le sujet de sa chronique ? Une polémique sur le politique, critiqué parce qu’il avait annoncé les dernières mesures de restrictions contre le coronavirus depuis son lieu de villégiature. Ibiza (Espagne), où Jean-Michel Blanquer était parti se ressourcer avec sa femme… Anna Cabana. Pour le conseil de déontologie journalistique, il s’agit d’une faute professionnelle. « « Le choix de ne pas se faire remplacer à l’antenne le 18 janvier ou à tout le moins de ne pas expliquer aux téléspectateurs qu’elle allait se contenter de distribuer la parole sur le sujet du jour, puisqu’il concernait son mari, la place de facto dans une situation de conflit d’intérêts », a motivé l’institution qui ne peut pas prendre de sanction.
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Léa Salamé a été confrontée à la même situation
La sentence du conseil de déontologie journalistique est d’autant plus irrévocable que d’autres journalistes sont parvenus à faire face à des situations similaires. En mars 2019, Léa Salamé a ainsi provisoirement quitté l’antenne de France Inter pendant que son compagnon Raphaël Glucksmann menait sa campagne pour les élections européennes. Audrey Pulvar, Anne Sinclair, Béatrice Schönberg, Marie Drucker ou encore Christine Ockrent ont fait de même en leur temps pour éviter d’être dans une situation qui biaiserait de facto leur travail.
Un argumentaire auquel Anna Cabana semble insensible. Au lendemain de l’émission litigieuse, l’intéressée avait estimé sa relation « publique » dans les colonnes du Parisien. « Tapez mon nom sur internet, c’est partout. C’est même écrit sur ma fiche Wikipédia ! Aujourd’hui, tout le monde sait que je suis la compagne de Jean-Michel Blanquer », s’était offusquée la journaliste. Manque de chance pour le couple Blanquer, le conseil de déontologie journaliste estime lui que « cette notoriété est toute relative ».
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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