Présent ce samedi 3 septembre à la braderie de Lille, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des Insoumis, n’a pas hésité à prendre la parole pour s’en prendre à l’action de la Première ministre. Un discours de rentrée très incisif contre Élisabeth Borne.
Très attendue après deux ans d’absence liées au Covid-19, la braderie de Lille a redéployé ce samedi 3 septembre ses 80 kilomètres d’étals. Un vide-greniers géant, d’une durée de trente-quatre heures, qui ne manque pas de faire le bonheur des exposants et des chineurs. Au-delà des antiquités, vêtements de seconde main, jouets et autres objets hétéroclites, les visiteurs peuvent y retrouver le monde politique. Au premier jour du grand marché, le stand NUPES, notamment, a déplacé une foule importante. Présents sur les lieux : Marine Tondelier, élue d’opposition à Hénin-Beaumont, Adrien Quatennens, le député du Nord, et surtout le patron des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a d’ailleurs pris la parole à la tribune à 16 h, pour s’adresser en priorité à la Première ministre, Élisabeth Borne. L’occasion pour l’homme politique de 71 ans d’évoquer le pouvoir d’achat, le climat mais aussi son opposition au gouvernement. « Madame Borne, qui dit que les Insoumis veulent le chaos. Pardon madame, mais le chaos c’est vous ! » a-t-il ainsi clamé devant la foule dans des pros relayés par le Parisien. « C’est vous qui avez tout désorganisé et qui continuez à le faire. C’est vous qui êtes responsabilité de cette rentrée sociale pourrie, de cette rentrée scolaire qui ne fonctionne pas. »
Pour Jean-Luc Mélenchon, la braderie de Lille n’est pas qu’un rendez-vous commerçant. Devant les militants de gauche, il a appelé à passer à l’action. « Il faut que vous vous prépariez pour faire une immense marche sur Paris. C’est le moyen de faire la démonstration de force. Et si l’essence coûte cher, allez-y à bicyclette ou à pied. Mais allez-y », a ainsi déclaré l’ancien candidat à la présidentielle. Pour cette mobilisation, il a demandé une gauche unie. « Mais bon sang, il faut être ensemble. Il faut passer moins de temps à se regarder en biais. La classe ouvrière de ce pays doit trouver la force d’être aussi forte que la classe ouvrière anglaise avec le même slogan : ‘Trop, c’est trop !' », a affirmé Jean-Luc Mélenchon. Pour finir, l’ex-député s’est adressé directement au chef de l’Etat. « Non, nous ne sommes pas fatigués, Monsieur Macron », a insisté Jean-Luc Mélenchon. Et de de conclure : « Vous finirez par partir. »
«Le chaos c’est vous. C'est vous qui avez tout désorganisé. C'est vous qui êtes responsable de cette rentrée pourrie», Jean-Luc Mélenchon à Elisabeth Borne, en direct de la grande braderie de Lille. pic.twitter.com/J5BqbuYnpO
Jean-Luc Mélenchon charge Élisabeth Borne
Depuis son arrivée à la tête de l’exécutif, Élisabeth Borne est pointé du doigt par Jean-Luc Mélenchon. À l’Assemblée nationale, mercredi 6 juillet, le baptême du feu de la Première ministre avait en effet fait des étincelles. Chef de file de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), Jean-Luc Mélenchon avait ainsi témoigné de son désaccord envers la tête d’affiche du gouvernement. A la sortie de l’hémicycle, sur BFM TV, l’Insoumis avait blâmé la femme politique. « Le désordre et l’instabilité ne sont pas des options, en effet. Le désordre, c’est elle. L’instabilité, c’est elle. C’est ce gouvernement qui est incapable de faire ce que, n’importe quel gouvernement de droite ou de gauche dans toute l’Europe, arrive à faire« , a déclaré celui qui qui briguait l’Elysée. Un avis bien tranché.
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Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage
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