Le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a connu par le passé des moments de dépression dont il a su s’extirper de manière méthodique.
« Quand on arrête de pédaler, on tombe », répète souvent Jean-Luc Mélenchon. L’ancien ministre avoue d’ailleurs, avoir traversé des périodes de dépression, après ses temps morts professionnels et ses échecs politiques. Au lendemain du 21 avril 2002 et de l’élimination de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle, notamment. Il était passé d’un ministère à… plus rien. Jean-Luc Mélenchon décide alors d’arrêter de fumer, net. Il consommait quotidiennement jusqu’à 4 paquets de cigarettes. « Tous les matins, je me levais en me demandant comment nous avions pu tomber dans une impasse pareille, a-t-il concédé sur le Divan de Marc-Olivier Fogiel. Une déprime… c’est profond, ça vous atteint entre la chair et l’os. Ce qui m’a sauvé c’est la tête politique, j’étais responsable de mes camarades. Je me faisais des listes de tâches. Je me suis imposé une discipline de fer : coucher à telle heure, se raser à telle heure(…) Pour me reprendre en main, éviter l’effondrement du corps puis de la pensée. » Faire preuve de méthode, contrôler son calendrier, s’entourer d’un cercle restreint et de confiance, quitte à être traité d’autocrate. Des réflexes qui datent, selon son biographe, de ses années « trotskistes ».
Ecrire un roman d’amour, son rêve
Malgré les échecs, le fauve politique n’a jamais cédé à la tentation de Venise. Il a planifié son retour. « Pendant des années, il a entendu les responsables du PS, notamment François Hollande, se moquer de lui, caricaturer ses positions sur l’Amérique du Sud ou l’Europe… il tient aujourd’hui sa revanche, analyse Lilian Alemagna. Contrairement à 2017, il a mis cette fois de côté sa rancœur pour assouvir son objectif politique d’union. Il a comme tous les hommes politiques un ego très fort et il se vit comme dans un roman, poursuit son biographe. Il souhaite rester dans l’histoire comme celui qui aura remis sur pied les forces de gauche ». Il y a quelques années, Jean-Luc Mélenchon, ancien professeur de Français, nous confiait rêver écrire un jour un roman d’amour. Le temps du repli en littérature ne semble pas encore venu. Même s’il a cité le poète Paul Eluard pour galvaniser ses troupes en vue de la campagne des législatives : « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous ».
Crédits photos : Jack Tribeca / Bestimage
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