Jean-Jacques Bourdin, sa matinale annulée : une grève paralyse RMC et BFM

Panique générale du côté de RMC, RMC Découverte et BFMTV. Pour la première fois de son histoire, les salariés du groupe appartenant à la filiale d’Altice se sont mis en grève ce mercredi 24 juin 2020 en raison des récentes suppressions de postes annoncées. À la place, les chaînes proposent des rediffusions.

L’épidémie de coronavirus commence à se faire ressentir du côté économique. C’était malheureusement à prévoir, les entreprises à travers la France tentent de surmonter la crise qui les a sérieusement touchées pendant plusieurs mois en faisant des coupes budgétaires. C’est notamment le cas du côté du groupe appartenant à la filiale d’Altice – lequel compte entre autres dans ses rangs les antennes de BFMTV, RMC Découverte et RMC – qui a annoncé une importante suppression de postes à venir.

Une décision incompréhensible et brutale pour les salariés qui ont tout bonnement décidé de faire grève ce mercredi 24 juin 2020. C’est la première fois que des rediffusions ont été mises en place pour pallier cette absence générale. « Toutes les antennes sont aujourd’hui perturbées compte tenu de l’inquiétude suscitée par ces projets« , a indiqué l’un des présentateurs de la matinale de BFMTV, Christophe Delay.

Sur RMC, la célèbre matinale présentée par Jean-Jacques Bourdin, qu’il se prépare à quitter, a été remplacée par une émission des Grandes Gueules. Sur RMC Découverte, c’est un épisode des Constructeurs de l’extrême qui a été proposé aux téléspectateurs. « Nous avons décidé de faire grève aujourd’hui et de renoncer à faire tourner les antennes, car un plan social inédit menace le groupe NextRadioTV. Parce que nous sommes fiers de nos métiers et que nous y sommes attachés« , ont justifié sur Twitter certains journalistes et techniciens du groupe.

Un tiers des effectifs en danger

La filiale du groupe Altice (BFMTV, RMC, RMC Sport, BFM Business, RMC Découverte, RMC Story…) a annoncé le 17 juin dernier un vaste plan d’économies et « de reconquête » comme solution contre les dégâts causés par l’épidémie de coronavirus. Ainsi, « 330 à 380 CDI et jusqu’à 200 pigistes et intermittents«  devraient en faire les frais et voir leurs postes supprimés, ce qui correspond, selon l’intersyndicale, à environ un tiers des effectifs, sur un total de 1 600 salariés.

Une fois ce plan révélé, les syndicats se sont aussitôt insurgés, dénonçant et jugeant « cette coupe drastique incompréhensible » au sein d’un groupe structurellement bénéficiaire. Mardi, une assemblée générale a été convoquée en urgence au siège du groupe à Paris, à laquelle de nombreux salariés ont participé et approuvé le principe d’un arrêt de travail. À l’approche du deuxième tour des municipales qui aura lieu dimanche 28 juin prochain, le débat attendu ce soir sur BFMTV et BFM Paris reste toutefois maintenu, mais pour l’heure, aucune information n’a été divulguée à propos d’une possible poursuite de la grève.

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