« Je vous vois dodeliner » : Rachida Dati s’agace contre Léa Salamé

Invitée de France Inter ce 31 mars, Rachida Dati a affirmé que la mairie de Paris n’avait pas fait le choix de dépister les écoles. Une déclaration qui n’a manqué de faire tiquer son interlocutrice, Léa Salamé.

A propos de


  1. Rachida Dati


  2. Léa Salamé

L’incertitude continue de régner en Île-de-France. Avec le nouveau protocole sanitaire, mis en place depuis le lundi 29 mars dans les dix neufs départements reconfinés dont ceux de la région francilienne, le nombre de fermetures des classes (déclenchées dès qu’un cas positif au Covid-19 y est détecté) ne cesse de bondir dans la capitale. Comme l’indique Patrick Bloche, l’adjoint à la mairie de Paris chargé de l’Education, auprès de France Bleu, 722 classes dans les écoles, collèges et lycées parisiens étaient fermées au 30 mars. Soit presque trois fois plus qu’en fin de semaine dernière, avec 246 classes fermées. Une situation qui laisse proposer à certains, comme Valérie Pécresse, la présidente LR d’Île-de-France, d’avancer les vacances de printemps de deux semaines au sein de la région francilienne pour ralentir la flambée de l’épidémie.

Cette proposition semble loin de convaincre Rachida Dati, invitée de France Inter ce 31 mars, qui veut miser avant tout sur le dépistage. « On ferme, on reste chez soi et on fait quoi ? Moi je suis d’accord si on dépiste et on vaccine. Moi je l’ai fait dans mon arrondissement (Rachida Dati est maire du 7ème arrondissement de Paris – NDLR). Dès lors que les tests salivaires ont été autorisés, le lendemain, je lançais le dépistage », affirme-t-elle auprès de Léa Salamé. Et d’ajouter : « Madame Hidalgo a fait le choix de ne pas dépister dans les écoles. » Une affirmation loin de convaincre la journaliste, dont la réaction hors champ de la caméra agace Rachida Dati. « Très peu d’écoles, parce que je vous vois dodeliner », poursuit cette dernière, irritée. « Non, ce n’est pas vrai qu’elle n’ait pas fait le choix de faire des tests salivaires« , répond Léa Salamé. « Ils ont commencé les tests salivaires. Il n’y en a pas suffisamment certainement. »

Dans les écoles .@datirachida : "Dès lors que les tests salivaires ont été autorisés, le lendemain, je lançais le dépistage [dans le 7e arr parisien]" #le79Inter pic.twitter.com/TNnkWIJGsS

« Je vous le dis, nous sommes sur le terrain Mme Salamé »

Un moment tendu, qui n’a abouti à aucun consensus des deux parties. « Il y a eu des clusters qui se sont développés parce qu’il n’y a pas eu de dépistage. Je vous le dis, nous sommes sur le terrain Mme Salamé », conclut ainsi Rachida Dati. Pourtant, à en croire le site de la mairie de Paris, Anne Hidalgo a lancé début mars une campagne de dépistage avec des tests salivaires dans les écoles maternelles et élémentaires de la capitale. Une initiative loin d’être suffisante donc pour la maire du 7ème arrondissement de Paris, qui a décidé avec cinq autres maires d’arrondissement LR de faire vacciner en priorité les enseignants dès le 30 mars, avec des doses de vaccins non utilisées. Ceci afin de garantir le maintien des cours. Une stratégie à rebours de celle décidée par l’exécutif, et notamment Emmanuel Macron, qui devrait faire part de nouvelles restrictions dans son allocution prévue ce 31 mars.

Crédits photos : Capture d’écran – France Inter

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