"Je me suis sentie humiliée" : cette journaliste accuse Valéry Giscard d’Estaing d'agression sexuelle

Le 6 mai dernier, on apprenait que la journaliste allemande Ann-Kathrin Stracke accusait l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing d’agression sexuelle. Elle a témoigné ce 13 mai à la radio française.

Les faits ont beau remonter à décembre 2018, c’est aujourd’hui que la journaliste allemande Ann-Kathrin Stracke a décidé de passer à l’action. Sous l’influence du mouvement « Me too » né après l’affaire Weinstein, elle a finalement décidé de déposer plainte devant le parquet de Paris contre l’ancien président de la République française, Valéry Giscard d’Estaing. Elle l’accuse d’agression sexuelle et s’en explique ce 13 mai sur Europe 1. 

« Je me suis sentie humiliée »

A l’antenne, la jeune femme raconte avoir mis « 15 mois avant d’en parler » et d’ajouter à propos de celui qui « a toujours de l’influence et du pouvoir », « il est important de parler de son comportement ». Celle qui a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux français se félicite d’ailleurs : « Je suis heureuse d’apprendre que le ministère public a enregistré ma plainte pénale et a décidé d’ouvrir une enquête. Je suis, bien entendu, à la disposition de la justice française dans le cadre de cette enquête ».

Et tandis qu’une enquête est maintenant en cours, Ann-Kathrin Stracke a témoigné de ce qui lui est arrivé, ce mercredi à la radio. Elle a expliqué : « j’étais très mal à l’aise. Je me suis sentie humiliée ». Parlant d’une « situation dégradante », elle s’est souvenue : « Valéry Giscard d’Estaing a mis sa main sur ma taille, puis il l’a glissé sur ma fesse gauche ». L’incident s’est produit après une interview, et n’était pas isolé, dit-elle. 

La journaliste se rappelle ainsi : « On a demandé une seconde photo, et il a recommencé. Comme la première fois, j’ai essayé de repousser sa main, mais je n’ai pas réussi. J’avais vraiment l’impression qu’il insistait (…) Il a voulu me montrer des photos qui étaient au mur. Il a de nouveau mis sa main sur ma taille et ma fesse. J’ai essayé de me dégager, mais je n’ai pas réussi ».

Des faits « particulièrement anodins et ridicules »

Réagissant à l’annonce, le camp de Valéry Giscard d’Estaing avait d’abord assuré la semaine dernière qu’il n’avait « aucun souvenir de sa rencontre » avec Ann-Kathrin Stracke et que « si ce qui lui est reproché était vrai, il en serait bien sûr navré, mais il ne se souvient de rien ». A présent, son avocat fait savoir que « les faits qui sont relatés apparaissent particulièrement anodins et ridicules ».

Source: Lire L’Article Complet